Coopérations commerciales : Madagascar dispose de potentiel important
Madagascar bénéficie de plusieurs accords de coopération commerciale qui lui permettent d'exporter ses produits vers des marchés variés et attractifs. Ces accords se basent sur le SGP ou système généralisé de préférences, un mécanisme qui offre aux pays en développement un accès préférentiel aux marchés des pays développés ou émergents.
Intégration régionale
Le SGP peut prendre deux formes : la réciprocité ou l'unilatéralité. La réciprocité implique que les deux parties s'engagent à éliminer ou à réduire les droits de douane sur leurs échanges commerciaux. C'est le cas des accords que Madagascar a signés avec l'Union européenne, le Marché commun de lAfrique orientale et australe (COMESA), la Communauté de développement dAfrique australe (SADEC), la Commission de l`Océan Indien (COI) ou encore avec l'Accord de Partenariat Economique Intérimaire (APEI), a expliqué LAINKANA Zafivanona Ernest, directeur général de la Douane. Ces accords permettent à Madagascar de renforcer son intégration régionale et de profiter des opportunités offertes par ces marchés.
Booster le développement économique
L'unilatéralité implique que seule une partie accorde des préférences à l'autre, sans demander de contrepartie. C'est le cas du SGP que Madagascar bénéficie avec les États-Unis, dans le cadre de la Loi sur la Croissance et les Opportunités Economiques en Afrique (AGOA), et avec la Chine, dans le cadre du nouvel accord signé le 5 septembre 2023. Ces accords témoignent de la volonté de ces pays d'aider Madagascar dans son développement économique et social. L'accord avec la Chine est particulièrement avantageux pour Madagascar, car il couvre 98% des produits d'exportation malgaches, contre 95% pour les autres accords réciproques. Avec la Chine, Madagascar n'a pas à respecter la réciprocité, ce qui lui donne une plus grande liberté pour protéger son marché intérieur.
Renforcer la compétitivité
L'accord avec la Chine est aussi une opportunité pour Madagascar de diversifier ses exportations, qui sont actuellement dominées par les produits miniers et agricoles. Madagascar dispose d'un potentiel important dans les domaines du textile, de l'artisanat, du bois ou des produits halieutiques, qui pourraient trouver des débouchés sur le marché chinois, qui compte plus d'un milliard de consommateurs. Cet accord est enfin une occasion pour Madagascar de renforcer sa compétitivité et sa qualité sur le plan international. Les exportateurs malgaches devront se conformer aux normes et aux exigences du marché chinois, qui est très exigeant et concurrentiel. Cela leur permettra d'améliorer leur offre et leur image, et de conquérir d'autres marchés.
