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Nationale

Mamy Ravatomanga : « L’État doit soutenir le secteur privé »

02/04/2022 03:20 © Moov

Personnalité connue dans le monde économique et politique, Mamy Ravatomanga a fait sa première télé, hier. Répliquant aux sujets polémiques dont-il fait l’objet, il a également plaidé la cause du secteur privé.

UN événement. Beaucoup ont cru que l’annonce de l’émission d'hier était un poisson d’av ril . Mais non. Mamy Ravatomanga, opérateur économique, s’est bel et bien prêté au jeu de l’interview télévisée. Comme il le souligne lui-même, il s’agit d’une première pour lui après trente-deux ans d’entrepreneuriat. Depuis une dizaine d'années, Mamy Ravatomanga est connu du grand public comme un des proches de Andry Rajoelina, président de la République. “Une amitié forte”, qu’il assume et affirme. Comme il le constate lui-même également, son nom est associé à différents
sujets à polémiques dans le pays. “Des spéculations”, comme il les qualifie, aux quelles il a répondu durant sa sortie médiatique d’hier.

Cependant, c’est bel et bien dans le monde de l’entrepreneuriat que le Président directeur général du groupe SODIAT s’est d’abord fait connaître. Une entreprise qu’il a fondée au début des années 90.
C’est fort de ses trentedeux années d’entrepreneuriat donc qu’il s’est fait porte-parole du secteur privé malgache, notamment, en ces temps où la conjoncture économique est tendue. “L’État doit soutenir le secteur privé”, est un des principaux messages envoyés par Mamy
Ravatomanga durant son interview. Selon ses dires l’État doit soutenir les entrepreneurs surtout en cette période post-crise sanitaire.
Ceci en soulignant qu’un secteur privé sain et prospère est la clé du développement du pays. 
Mobilisation et solidarité
Pour appuyer ses dires,le boss du groupe SODIAT affirme que les pays ayant un secteur industriel fort, c'est-à-dire qui ont une forte capacité de production, sont ceux qui ont pu éviter le choc socio-économique de la crise sanitaire. Des conséquences que viennent alourdir la 
guerre entre les déflagrations inflationnistes causées par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Mamy Ravatomanga ajoute que la seule solution à la pauvreté, à la paupérisation des ménages est de lui donner l’accès des sources de revenu convenables. Ce qui passe par l’emploi. Et c’est
le secteur privé qui est le pourvoyeur d’emploi. 
Parmi les sujets qui défraient les chroniques ces derniers temps, il y a la question des finances de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS). Mamy Ravatomanga souligne que “c’est le patronat qui est le pre mier contributeur de la CNAPS”,
avec une cotisation à hauteur de 13% du salaire de chaque employé, tandis que ce der nier cotise à hauteur de 1%.
Il ajoute qu’avec les taxes, les impôts et les redevances allouées par le secteur privé tiennent, également, une grande part des sources de revenus de l’État, avec les quelles il paie le salaire des fonctionnaires, notamment.  “Il faut soigner, respecter et inciter le secteur privé à inves tir. Il faut encourager l’entre preneuriat et la création d’emploi”, déclame Mamy Ravatomanga. Il souligne, d’autant plus, que la création d’emploi, même s’il s’agit de dix ou vingt, et parvenir à les maintenir durant plusieurs années est un combat au quotidien.  “Je suis entrepreneur et je peux témoigner que créer une entre prise est facile. Le plus dur est de le garder et de préserver les emplois”, soutient-il. 
Le numéro un du groupe SODIAT suggère, aussi, le renforcement de l’industrie à Madagascar, “au moins les industries de consommation,
celles qui produisent ce dont la population a besoin au quoti dien”. Ceci en capitalisant sur les ressources et les matières
premières locales. Qu’il faudrait inciter les entrepre neurs locaux à investir avant de faire appel aux investis seurs étrangers. La sortie mediatique de  M a m y Ravatomanga coïncide avec la dernière journée de la semaine de l’industrialisation. La semaine de l’indus trialisation devra marquer un tournant pour ce secteur et durant lequel l’État et le secteur privé, justement, se sont employés à rétablir une confiance mutuelle. Une semaine, également, durant laquelle, les deux parties ont debattu discuté pour  trouver, ensemble, les solu tions idoines afin de lever les
obstacles au développement de l’industrie à Madagascar.
Il reste maintenant à concré tiser les engagements conjoints actés à l’issue des échanges. Sur sa lancée, Mamy Ravatomanga a, par ailleurs, lancé un appel à la solidarité des entrepreneurs malgaches. Qu’au lieu de se tirer vers le bas, ou pester contre la réus site des opérateurs écono miques étrangers, il faudrait se soutenir pour faire mieux qu’eux. “Mobilisons nous,.Soyons solidaires pour prendre en main l’avenir du secteur privé dans le pays”, lance-t-il. 

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