Le terrible two : un fameux phénomène

 

C’est quoi exactement le terrible two ?

Deux ans (un an et demi pour certains) est l’âge où l’enfant gagne de l’autonomie à petit pas. Il marche tout seul, il comprend ce qu’on lui dit, il aligne des phrases compréhensibles. Durant cette période, l’enfant se rend petit à petit compte qu’il est un individu à part entière, possédant ses propres choix et ses propres désirs.

Cette situation fait que les parents vont se retrouver face à de nombreux moments où l’enfant va dire un énorme « NON » à tout ce qu’on lui propose. Ce refus est, le plus souvent, accompagné de crises marquées par des sautes d’humeur du petit être. Colère aigüe, larmes de crocodile, cris perçants, agitation incontrôlables, roulades par terre, voilà comment se manifeste la crise des 2 ans.

Les sautes d’humeurs résultent de la période de phase de maturation du cerveau de l’enfant.  Les psychologues expliquent que : si déjà bien développées, les zones du cerveau de l’enfant ne maîtrisent pas encore tout à fait la gestion des émotions, d’où la colère soudaine et incontrôlée.

 

Quelle réaction adopter en face du terrible two ?

Le terrible two est une période inconfortable, difficile et délicate pour les parents. Leur réaction face à la crise jouera un rôle important dans le développement futur de l’enfant.

Voici quelques comportements à adopter quand l’enfant pique sa colère :

 

• Surtout rester calme. Un enfant en pleine phase colérique met ses parents au bout de leurs nerfs. Papa et maman, respirez par le nez et gardez votre sang-froid. Vous emporter ne servira à rien et ne fera qu’accentuer la colère de votre enfant. En vous voyant placide, sa frustration diminuera peu à peu.

 

 

• Changer de sujet illico. Il faut rapidement faire penser autre chose à l’enfant, avant que sa crise ne s’accentue. En d’autres mots, cherchez un sujet qui le fasse oublier pourquoi il est en colère. Par exemple, donnez-lui un jouet, autre que celui qui a provoqué son mécontentement.

 

 

• La technique de l’ignorance. Plus vous vous acharnerez sur l’enfant en colère, plus il se donnera en spectacle en accentuant sa crise. La solution ? C’est l’ignorer. Pour ce faire, vous pouvez passer dans la pièce d’à côté et laisser l’enfant tout seul durant quelques minutes ; ou rester à côté de lui et faire comme si rien ne se passe. Quand il n’a plus de « spectateur », l’enfant achèvera son théâtre.

 

 

• Câlins et attention. Parfois, un bon gros câlin de maman suffit à calmer le coup de blues. Certes, dans le précédent conseil, il est dit d’ignorer l’enfant, mais vous intéresser à ce qui le met en colère marche aussi. Demandez-lui doucement ce qui ne va pas et proposez-lui une solution, par la suite. Un peu de douceur et de gentillesse calmera son exaspération.

 

 

• Ne pas négliger l’autorité parentale. En tant que parent, vous avez le droit et le devoir d’établir des règles avec vos enfants. Quand votre enfant est dans sa crise, faites-lui connaître les sanctions qui l’attendent s’il ne se calme pas. Pensez bien sûr à appliquer les sanctions dans le cas où l’enfant n’a pas respecté les règles préétablies.

 

 

• Restez solidaires. Les parents doivent se serrer les coudes durant cette période de l’enfance. Ce n’est pas une tâche facile de gérer un enfant en plein terrible two !

 

Qu’en est-il des sanctions ?

La gronderie sévère représente déjà une énorme sanction pour un enfant de 2 ans. A part le gronder, vous pouvez le sanctionner de bien d’autres manières, s’il ne veut pas calmer sa crise colérique.

Attention, veiller à ce que la sanction :

• Soit « réparatrice », adaptée aux capacités de l’enfant et appliquée juste après une crise poussée trop loin.
• N’ait pas une atteinte sur les besoins fondamentaux de l’enfant. Vous ne devez donc pas priver un enfant de son dessert, de sa sieste ou encore de ses câlins.
• Ne prenne pas la forme d’une menace : cela risque de traumatiser le petit être.
• Soit bien proportionnelle à la bêtise de l’enfant.

Vous connaissez votre enfant mieux que personne : à vous de trouver quelle est la meilleure sanction, en prenant soin de respecter les tirets précédents. Noter que l’isolement est à bannir de la liste des sanctions pour les enfants de moins de 3 ans.

 

Les crises en public

Des crises de colère en public surviennent souvent durant le terrible two. Quand ça arrive, un grand embarras envahit les parents.

La patience d’un enfant est très limitée. Quand cette limite est atteinte, c’est souvent là que l’enfant va commencer à s’énerver. Ne l’emmenez surtout pas dans un lieu public s’il est malade : le risque de crise sera élevé.

Afin d’anticiper la crise du terrible two en public :

• N’oubliez pas la bouteille d’eau ou le petit goûter de l’enfant. Lui donner quelque chose le calmera peut-être.
• Emportez son petit jouet préféré.
• Durant la sortie, ne laissez pas l’enfant s’ennuyer. Distrayez-le en commentant le paysage, par exemple.
• Sachez reconnaître les signes de crise, afin de rentrer à temps à la maison et d’éviter qu’il ne se roule par terre ou crie devant tout le monde.
• S’il a déjà commencé à s’énerver, emmenez-le dans un endroit isolé, le temps qu’il se calme.

 

Le « terrible two » n’est pas un phénomène inquiétant. Tous les enfants y passent. C’est même une période indispensable qui aide l’enfant à mûrir. Si vous avez du mal à gérer votre enfant en crise, vous pouvez faire appel à l’aide d’un psycho-pédiatre.

 

P.S : Savez-vous que le terrible two est la première crise dans la vie de l’homme ? Après la crise des 2 ans viennent ensuite la crise d’adolescence et la crise de la cinquantaine.

 

Recueillis par Kanto Andraina