Diplomatie : La Chine et Madagascar ravivent le dialogue minier
L’Ambassadeur de Chine Ji Ping a rencontré le Ministre des Mines Carl Andriamparany pour relancer la coopération minière. L’objectif de cette visite était également d’encourager l’investissement et réaffirmer un partenariat basé sur la transparence.
Entre opportunités économiques et enjeux de confiance
Dans le bureau du Ministère des Mines à Ampandrianomby, la visite de courtoisie de l’Ambassadeur chinois Ji Ping avait tout d’une conversation franche entre partenaires. Pas de formalisme excessif, mais un échange sur l’essentiel : comment faire du secteur extractif un levier de développement sans reproduire les erreurs du passé.
La Chine, déjà présente à travers ses collaborations académiques et techniques, notamment la cartographie minière avec l’Université d’Antananarivo, les formations de techniciens en Chine ; rappelle qu’elle ne souhaite pas seulement exploiter le sous-sol malgache. L’Ambassadeur a insisté sur un point : les investissements doivent respecter les lois et s’inscrire dans une vision durable. Encourager des opérateurs, oui, mais dans un cadre clair, pour éviter les dérives habituelles.
La transparence, au cœur du message ministériel
Face à lui, le ministre des Mines Carl Andriamparany n’a pas cherché les effets de manche. Il a parlé d’un secteur fragile, où tout se joue sur la confiance : celle des communautés, des investisseurs et de l’État. La Politique Générale de l’État pour la Refondation (PGE-R) trace la voie, mais ne règle rien d’un claquement de doigts.
Le Ministre a rappelé que les lois évoluent pour que la population bénéficie réellement des retombées minières. Les opérateurs sont bienvenus, mais à une condition simple : jouer franc jeu. Et il a lancé un avertissement direct, en disant que « personne ne doit payer pour accéder au ministère ». Une mise en garde qui vise autant les intermédiaires que ceux qui seraient tentés d’entretenir des circuits opaques.
En sortant de la réunion, l’impression est claire. Derrière les formules diplomatiques, un message se dessine : Madagascar veut des partenaires, pas des prédateurs. Et la Chine, pour l’heure, semble prête à jouer ce jeu-là.



