Grève à la JIRAMA - Pression maximale sur le DG
La grève des syndicats des employés de la JIRAMA continue aujourd’hui. Elle réclame la démission du directeur général, Ron Weiss. Partout dans le pays, les employés se mobilisent pour faire entendre leurs revendications.
En conséquence, la plupart des agences ferme ses portes. Les syndicats contestent également la mise en œuvre du nouveau statut de l’entreprise. Cependant, certaines agences restent ouvertes pour assurer la continuité du service. Parmi elles, le siège à Ambohijatovo Ambony, ainsi que les agences d’Ambatonakanga et de Soanierana, continuent de fonctionner. De plus, les équipes techniques poursuivent l’entretien des machines et des infrastructures.
Ainsi, la fourniture d’électricité et d’eau se maintient partiellement. Le syndicat avait donné un ultimatum de 72 heures au directeur général pour qu’il démissionne. Sinon, les employés menaçaient de fermer les bureaux et de poser un piquet de grève. Face à cette situation, Ron Weiss publie un message. « Je vous appelle au calme et je confirme ma volonté de poursuivre les réformes pour redresser l’entreprise » a-t-il affirmé.
Pas de privatisation
Depuis son arrivée en avril 2024, Ron Weiss lance des réformes pour améliorer la JIRAMA. Selon lui, « Madagascar peut réussir une transformation similaire à celle du Rwanda, où nous avons augmenté l’accès à l’électricité de 35 % à 75 % entre 2017 et 2023 ». « La production d’électricité coûte plus cher que le tarif appliqué. Nos centrales thermiques au fioul génèrent des dépenses élevées et nos réseaux vétustes provoquent des pertes importantes » a-t-il ajouté. Le plan de redressement adopte plusieurs axes : « Nous rénovons les centrales, renforçons les réseaux et développons les énergies renouvelables. Pour l’eau, de nouvelles stations de traitement sortent de terre et nous déployons des camions-citernes et des groupes électrogènes pour maintenir l’approvisionnement ». Ron Weiss souligne également : « La JIRAMA reste 100 % publique. Nous ne privatisons pas et nous ne supprimons pas d’emplois. L’objectif consiste à instaurer transparence, performance et efficacité ». Enfin, il lance un appel à l’unité : « Personnel, citoyens, jeunes et partenaires, travaillons ensemble pour redresser l’entreprise. Nous visons à réduire les délestages et à garantir un service durable et accessible à tous ». Malgré cela, le syndicat continue de suivre la situation de près et promet de maintenir la pression jusqu’à ce que ses revendications soient prises en compte.


