Manifestations à Madagascar : l’UNICEF appelle à tenir les écoles et maternités à l’écart des affrontements
Le Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et australe (ESARO), basé à Nairobi, a exprimé ce 5 octobre 2025 sa préoccupation face à la sécurité des enfants à Madagascar, dans un contexte de manifestations qui se poursuivent depuis le 25 septembre. L’organisation appelle à éviter les rassemblements aux abords des écoles et des maternités, afin de protéger les enfants contre tout risque de violence ou d’exposition à des gaz lacrymogènes.
Protéger les enfants en période de troubles
Dans sa déclaration officielle, l’UNICEF indique être « préoccupé par la sécurité et le bien-être des enfants à Madagascar dans le contexte des manifestations en cours ». L’agence des Nations Unies rappelle que la protection des enfants présents à proximité des rassemblements publics doit être une priorité absolue. L’organisation fait part de son inquiétude après la diffusion d’informations signalant que des enfants auraient été exposés à des gaz lacrymogènes. De tels incidents, selon l’UNICEF, peuvent provoquer non seulement des blessures physiques, mais aussi une détresse psychologique importante.
L’UNICEF insiste sur la nécessité d’éviter l’utilisation de gaz lacrymogènes et la tenue de manifestations près des écoles et des maternités. Ces lieux, souligne-t-elle, doivent rester des espaces protégés, dédiés à l’apprentissage et aux soins. « Protéger les enfants en période de troubles n’est pas une option, c’est leur droit fondamental », rappelle l’organisation. Elle appelle l’ensemble des acteurs concernés : autorités, manifestants et forces de l’ordre, à faire preuve de responsabilité et à veiller à la sécurité des enfants dans toutes les circonstances.
Gaz lacrymogène : les gestes de premiers secours
Les gaz lacrymogènes, utilisés dans de nombreux pays pour le maintien de l’ordre, sont des substances chimiques irritantes généralement diffusées sous forme d’aérosols ou de grenades. Leur exposition peut entraîner des brûlures oculaires, des irritations de la peau, des difficultés respiratoires ou des crises d’asthme. Chez les enfants, ces effets sont souvent aggravés en raison de leur faible résistance physique et de leur incapacité à s’éloigner rapidement du danger. Les risques de complications respiratoires et de traumatismes psychologiques sont également plus élevés.
Face à d’éventuelles expositions, un médecin malgache a partagé sur les réseaux sociaux des recommandations de premiers secours. Il conseille de changer immédiatement les vêtements de l’enfant, de laver son visage sans frotter les yeux et d’utiliser du sérum physiologique pour rincer les yeux, le nez, la bouche et la gorge. En cas de gêne respiratoire, il est recommandé d’administrer deux doses de Ventoline si elles sont disponibles, avant de conduire l’enfant à l’hôpital le plus proche pour une prise en charge médicale.
