Justice climatique : Le combat des jeunes malgaches face aux déplacements forcés

Responsabilités historiques et enjeux actuels

Hier, à Johannesburg, ils ont participé au lancement du rapport d’Amnesty International intitulé « Cette souffrance me hante même ici ». Ce rapport parle des Antandroy, des habitants du sud de Madagascar, qui ont été forcés de quitter leur région à cause de la sécheresse, et qui vivent maintenant dans des conditions difficiles dans la région Boeny. Amnesty International dénonce une grande injustice. Le rapport donne des recommandations aux autorités malgaches, à l’Union africaine, mais aussi au gouvernement français, en rappelant les responsabilités liées à l’époque coloniale.

Un combat partagé

Lors de l’événement, les jeunes de l’Alliance AIKA ont pris la parole avec courage. Les participants ont rappelé que les jeunes doivent être inclus dans les décisions sur la justice climatique. Ils ont aussi mis en avant leurs actions pour défendre les droits des populations vulnérables et leur volonté de construire un avenir plus juste et plus humain. Les discussions sur le sujet continuent jusqu’à aujourd’hui, avec l’objectif d’obtenir des engagements concrets pour protéger les droits humains face au changement climatique. Quelques jours plus tôt, du 22 au 26 juillet, l’organisation avait aussi participé au Global Youth Forum for Indigenous Peoples, Afrodescendants, and Local Communities, qui a eu lieu à Bali. Ce forum a réuni des jeunes venus d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Ensemble, ils ont partagé leurs luttes et leurs espoirs autour des droits humains et de la justice climatique. Cinq grandes priorités ont été retenues à la fin du forum : les droits à la terre, la justice climatique, le rôle des jeunes, les savoirs autochtones, et l’accès aux financements. Pour les jeunes Malgaches, c’est une preuve que leur combat s’inscrit dans un mouvement mondial. Ils veulent aussi faire entendre la voix des peuples autochtones comme les Mikea, dont les droits sont souvent oubliés.