Accès à la contraception : Madagascar enregistre une hausse de 51,6 % en 2024
Le Rapport Annuel 2024 du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) met en évidence une amélioration notable de l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive à Madagascar. Des avancées chiffrées qui s’inscrivent dans une dynamique régionale, malgré un contexte socio-environnemental encore fragile.
Accès à la planification familiale
Selon le rapport publié récemment par l’UNFPA, 3 386 657 femmes à Madagascar ont été recensées comme utilisatrices régulières de la contraception moderne en 2024, soit une hausse de 51,6 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de nouvelles utilisatrices a également connu une augmentation significative, atteignant 1 295 131, ce qui représente une progression de 30,2 %. Ces résultats s’inscrivent dans le cadre des engagements nationaux en matière de planification familiale. Le Président de la République, en sa qualité de Champion de la Planification Familiale, a fixé un objectif de 5,1 millions d’utilisateurs réguliers à l’horizon 2028.
L’amélioration de l’accès à la planification familiale se traduit sur le terrain par des changements dans le quotidien de nombreuses familles. À Ambovombe, dans la région d’Androy, par exemple, une mère de famille de six enfants, Lydia, témoigne avoir opté pour une méthode contraceptive de longue durée avec l’appui de son époux. Elle explique que cette décision lui permet de mieux gérer sa vie familiale et d’assurer la scolarisation de ses enfants, illustrant ainsi les bénéfices sociaux de la planification familiale.
Des risques pour la santé et les droits
Malgré ces progrès, l’UNFPA rappelle que des inégalités importantes subsistent dans l’accès à la santé sexuelle et reproductive. Le rapport mondial sur l’état de la population publié par l’organisation en 2024 souligne que des millions de femmes et de filles dans le monde n’ont toujours pas accès à des services essentiels. Dans les États insulaires de Madagascar, des Comores, des Seychelles et de Maurice, les effets du changement climatique, des catastrophes naturelles, des crises économiques et des épidémies continuent de creuser les écarts. Ces facteurs affectent de manière disproportionnée les femmes et les jeunes filles, accentuant les risques pour leur santé et leurs droits.
Face à ces défis, l’UNFPA et ses partenaires ont intensifié leurs interventions dans la région océan Indien. La Représentante pour Madagascar et Directrice Pays pour les Comores, Maurice et Seychelles, Josiane Yaguibou, a réaffirmé la vision régionale de l’organisation : promouvoir un environnement où les femmes et les jeunes peuvent s’épanouir pleinement d’ici 2030.