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Sport

Droit au but : L’ovale malgache ne tourne plus rond

11/09/2017 08:03 © Moov

Le bras de fer opposant Malagasy Rugby à la Ligue d’Analamanga continue d’envenimer l’atmosphère du sport à Madagascar.

Le problème est pourtant simple, car tout rentrerait dans l’ordre à partir du moment où la Fédération laisse Analamanga faire son travail qui se réduit à l’organisation du championnat d’Antananarivo.

Dans son entêtement, Marcel Rakotomalala s’est heurté au Conseil d’Etat qui s’est opposé à la suspension de trois ans du président Andry Ravelojaona pour avoir « protesté » contre l’organisation des matches amicaux empiétant sur le calendrier du championnat d’Analamanga. La création du comité ad hoc pour mettre hors course la Ligue d’Analamanga, a également reçu une fin de non recevoir de la part du Ministère des Sports qui rappelait au passage que contrairement aux affirmations de Word Rugby et relayées par Rugby Afrique et son responsable du développement, Berthin Rafalimanana, seul le MJS est en droit de mettre en place une délégation spéciale. C’est la loi et si les dirigeants mondiaux ne la trouvent pas à leur goût, ils feraient mieux de convaincre Marcel Rakotomalala à respecter Madagascar et les lois qui y ont cours.

Non content d’essuyer les échecs, Marcel Rakotomalala s’en remet aux quatre sections d’Analamanga qui vont, en des termes à peine voilés, jusqu’à menacer le Ministère des Sports. Comme ces mêmes entités n’ont plus une autorité sur les clubs qui ont rejoint Analamanga Rugby, la seule voie légale, elles doivent faire un examen de conscience car les amoureux du rugby ne sont pas dupes. A preuve, les harcèlements de ces derniers jours envers la Ligue d’Analamanga se justifient par le fait que le rugby ne fait plus recette au Stade Makis où seuls trois clubs de l’élite y évoluent avec le COSFA de Florent, un membre influent du fameux comité ad hoc dont on se demande s’il agit seul ou est-ce qu’il a l’aval des militaires, la FT Manjakaray d’Ashok Nancoomar qui reste le seul allié de Marcel Rakotomalala, mais également de l’US Ankadifotsy de Jocelin, le financier de Malagasy Rugby.

Au Malacam par contre, il y a tous les grands noms des quartiers notamment le TFA Anatihazo, le TFM Ankasina, XV Family auxquels s’ajoutent les grosses boîtes dont le club de la commune, l’Iarivo Rugby Club, sans oublier la mythique formation du 3FB plusieurs fois champions de Madagascar ainsi que le Stade Olympique de l’Emyrne et l’Union Amicale et Sportive des Cheminots.

Autant dire que la balance se penche du côté de Malacam où le rugby continuera d’exister avec le soutien de ce public admirable et même sans Malagasy Rugby. Le reste n’est qu’un vil chantage et que tout compte fait, une suspension venant de World Rugby pourrait être bénéfique pour le camp malgache qui aura tout le temps de séparer le bon grain de l’ivraie. Qu’importe si Madagascar se trouverait être le quatrième pays sanctionné par l’instance mondiale après le Cameroun, le Nigéria et le Zimbabwe car ce serait un mal nécessaire.

Certes, il y a le gros manque à gagner se chiffrant à 60 000 dollars par an mais comme on n’a jamais vu, de tout temps, la couleur de ces billets verts de World Rugby, autant y mettre une croix. Au bout, c’est le rugby mondial qui perd un des meilleurs éléments au point de vue affluence dans un stade africain. Et ce n’est pas rien.

Clément RABARY

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