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Etats-Unis: les républicains revoient leur copie sur la santé

13/07/2017 07:01 © Moov

Sous pression du président Donald Trump, la majorité républicaine au Sénat américain relance jeudi sa tentative d'abroger partiellement Obamacare, la loi sur la couverture maladie signée par Barack Obama. Mais les dissensions internes restent vivaces.

Une première version de la loi républicaine a été adoptée en mai à la Chambre des représentants, chambre basse du Congrès, mais les débats sont bloqués au Sénat, où la majorité n'a qu'une très mince marge d'erreur.

Le texte aurait dû être adopté en juin, mais une fronde de sénateurs conservateurs, d'une part, et modérés, d'autre part, a forcé les chefs du Sénat à revoir leur copie. Leur nouvelle proposition de loi doit être dévoilée jeudi matin, avec l'ouverture des débats prévue la semaine prochaine dans l'hémicycle.

L'objectif: tenir la promesse républicaine, formulée avec constance depuis sept ans et reprise par Donald Trump dans sa campagne victorieuse l'an dernier, d'abroger Obamacare, décrite comme une socialisation coûteuse de la médecine américaine.

En réalité, les républicains n'osent pas annuler d'un coup la grande réforme démocrate, qui a permis de réduire à un niveau historiquement bas le nombre d'Américains vivant sans assurance maladie (environ 10% des moins de 65 ans). Plus de 20 millions de personnes ont, grâce à un mélange d'aides publiques et de réglementations, pu accéder aux soins.

Le plan républicain prévoit donc d'abroger quelques éléments de la loi, notamment l'obligation universelle de s'assurer, afin de libéraliser le marché et d'en faire baisser les coûts pour les particuliers. Par exemple, ils entendent autoriser les assureurs à proposer des couvertures allégées et donc moins chères.

# 'Très fâché'

Mais leur plan conduirait malgré tout à un retour en arrière en termes de couverture, le nombre de non-assurés devant repartir à la hausse, selon la première version du texte analysé par le Bureau du budget du Congrès (CBO).

C'est la quadrature du cercle pour les chefs de la majorité: chaque concession à l'aile droite provoque des pertes parmi les modérés, et inversement.

Les ultra-conservateurs, emmenés par Ted Cruz et Mike Lee, ont proposé de rendre facultatives les réglementations de l'ère Obama, une proposition inacceptable pour les sénateurs représentant des Etats qui ont le plus à perdre, par exemple le Maine ou l'Alaska, où l'accès aux soins en zones rurales est déjà difficile, malgré les subventions fédérales.

Pour Donald Trump, le vote d'un texte, quel qu'il soit, est un impératif. Depuis son entrée en fonctions en janvier, aucune grande loi n'a été adoptée, alors que les républicains contrôlent tous les leviers du pouvoir à Washington, avec la Maison Blanche et les deux chambres du Congrès.

Que se passerait-il en cas de nouvel échec ?

"J'en serais très fâché, et beaucoup de gens seraient en colère", a-t-il dit mercredi lors d'une interview à la chaîne chrétienne CBN. "J'attends à mon bureau que la loi vienne jusqu'à moi. J'espère qu'ils y arriveront. Ils le promettent depuis des années".

Pour y parvenir, le Sénat américain a d'ailleurs repoussé de deux semaines ses vacances estivales. Les sénateurs ne quitteront la capitale que mi-août, au lieu de fin juillet.



© AFP

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