Projet GCF Readiness : Le financement climatique à trouver estimé à 24 milliards ariary jusqu’en 2030
Face aux défis du changement climatique, Madagascar ambitionne de mobiliser 24 milliards USD d'ici 2030 pour financer ses initiatives environnementales et climatiques, selon le Directeur général du ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD). Un objectif ambitieux qui nécessite une gestion optimisée des ressources et une stratégie d'accès aux financements internationaux.
Une urgence climatique majeure
Madagascar est particulièrement vulnérable aux impacts du changement climatique, tels que les cyclones destructeurs et les sécheresses prolongées. Ces phénomènes affectent non seulement l'environnement mais aussi les moyens de subsistance de millions de Malgaches. Lors d'un atelier organisé par le MEDD, en partenariat avec la FAO et le Fonds vert pour le climat (GCF), les experts ont souligné l’urgence d'améliorer les méthodes de recherche d’investissements et d'utilisation des budgets alloués au développement durable. Moïse Rasamoelina, Secrétaire général du MEDD, a déclaré : « Madagascar est une immense île, équivalente à trois pays européens réunis. Gérer cet immense territoire et protéger nos 9 millions d’hectares d’aires protégées est un défi colossal qui nécessite des ressources financières conséquentes. »
Une gestion financière à optimiser
Un des enjeux majeurs soulevés lors de l'atelier est la gestion inefficace des fonds environnementaux. Une partie significative des financements, parfois jusqu’à 40 %, est utilisée pour les coûts opérationnels des ONG, selon le ministère, au détriment des communautés locales (VOI) qui sont pourtant en première ligne de la lutte contre les impacts climatiques.
L’objectif de l’atelier, intitulé « renforcer les cadres et processus stratégiques pour faciliter l’accès au financement climatique à Madagascar », est de proposer des solutions pour maximiser l’impact des ressources disponibles. Parmi celles-ci, le recours au Fonds vert pour le climat, l’un des plus grands mécanismes de financement climatique au monde, est présenté comme une priorité. Cependant, Moïse Rasamoelina a souligné que l'accès à ces fonds reste complexe en raison de systèmes nationaux encore peu adaptés. Cet atelier renforce l’engagement de tous les acteurs dans la protection de l’environnement.