Madagascar s’appuie sur la diplomatie verte pour protéger son environnement
Le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Max Andonirina Fontaine, a présenté la diplomatie verte comme un outil stratégique pour mobiliser des financements climatiques internationaux. L’Union Européenne, partenaire clé, accompagne cette démarche à travers des soutiens financiers et techniques.
Maison de la Diplomatie Verte
Lors de l’inauguration de la Maison de la Diplomatie Verte, Max Andonirina Fontaine a détaillé le rôle de la diplomatie verte dans la politique environnementale de Madagascar. Selon le ministre, cette stratégie repose sur un plaidoyer actif pour accéder aux financements climatiques mondiaux. Il a évoqué les engagements annoncés lors de la COP26, où les pays industrialisés ont promis un financement climatique de 500 milliards de dollars pour les pays vulnérables. Toutefois, il a souligné que ces engagements nécessitent un suivi rigoureux pour se concrétiser. « Nous devons défendre nos intérêts afin que Madagascar bénéficie d’une partie significative de ces fonds », a-t-il déclaré.
L’inauguration de la Maison de la Diplomatie Verte à Ampandrianomby Antananarivo, hier 19 décembre 2024, marque une étape importante dans la mise en œuvre de cette stratégie. Financée par le 11ᵉ Fonds Européen de Développement (FED), cette infrastructure a pour objectif de centraliser les efforts de coordination et de préparer Madagascar aux négociations internationales sur les enjeux climatiques. Ce centre servira également de siège pour la Plateforme de Coordination Stratégique – Environnement (PCS-E), qui rassemble des partenaires nationaux et internationaux. Cette plateforme vise à harmoniser les actions environnementales et à améliorer l’efficacité des projets soutenus par les partenaires techniques et financiers.
Soutien de l’Union Européenne
L’Union Européenne joue un rôle central dans l’accompagnement de la diplomatie verte malgache. Roland Kobia, Ambassadeur de l’Union Européenne auprès de Madagascar, a salué la collaboration étroite entre les deux parties. « Il existe une forte synergie entre les priorités environnementales de Madagascar et notre agenda vert européen. En travaillant ensemble, nous maximisons les impacts positifs pour l’environnement », a-t-il affirmé. L’ambassadeur a également mis en avant l’efficacité de l’approche collective, portée par les différentes entités européennes opérant à Madagascar sous l’égide de l’« équipe Europe ».
En marge de l’inauguration d’hier, une convention de financement de 35 millions d’euros a été signée pour le programme FAMINDRA. Ce projet, soutenu dans le cadre du « Pacte Vert » du Global Gateway, vise à améliorer la gestion des aires protégées et à intégrer les communautés locales dans la préservation des ressources naturelles. Le programme sera mis en œuvre par plusieurs partenaires, dont la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM) et Madagascar National Parks (MNP).
