AFRICAN LEADERSHIP MAGAZINE - Rajoelina élu leader politique africain de l’année
Le vote en ligne pour les personnalités africaines de l’année est clos. Nominé dans la catégorie leader politique africain de l’année, le président Andry Rajoelina a remporté le vote public devant le président des Seychelles et celui de la République démocratique du Congo.
Une victoire nette. À s’en tenir aux informations sur le site web d’African Leadership Magazine, Andry Rajoelina, président de la République, est élu leader politique africain de l’année 2024. Le vote public y afférent est clos depuis le 12 décembre. Avec 65,69 % des voix, le locataire d’Iavoloha devance son homologue des Seychelles qui obtient 20,48 %, et celui de la République démocratique du Congo (RDC), crédité de 13,83 % des voix.
Chaque année, depuis douze ans, l’African Leadership Magazine dresse un classement des personnalités africaines de l’année. Il compte treize catégories, dont celle du leader politique africain de l’année. Selon un communiqué publié sur le site web du magazine, il s’agit «du premier prix africain basé sur le vote, réservé chaque année aux Africains de premier plan qui contribuent à promouvoir le progrès du continent et à modifier positivement l’image négative perçue de l’Afrique».
Basé à Londres, au Royaume-Uni, l’African Leadership Magazine est un média qui se veut panafricain. Il traite essentiellement des questions politiques, économiques, sociales et sécuritaires du continent africain, ainsi que des activités impactant sa diaspora «à travers un écosystème de contenu Afro-positif», indique son site web. Le média est connu «pour son engagement à mettre en avant des leaders africains, des entrepreneurs et des personnalités influentes (...)», rapportent aussi les publications à son sujet.
Les treize catégories du prix des personnalités africaines de l’année s’alignent justement sur les sujets de prédilection du magazine. Cependant, il est peu connu du grand public. Sur son site web, il est indiqué que ses cibles sont essentiellement les décideurs politiques, les acteurs économiques, ainsi que les investisseurs et professionnels intéressés par les questions de gouvernance, de développement, d’économie et d’opportunités d’affaires en Afrique.
Au regard des explications sur le site web du magazine, la liste des personnalités nominées dans les différentes catégories de prix qu’il décerne découle d’une proposition de ses lecteurs. Un comité de sélection dresse, ensuite, la liste des nominés.
Victoires diplomatiques
“Les nominés incarnent les dirigeants exceptionnels d’Afrique, qui prônent un changement transformateur dans les domaines de la politique, des affaires, de la philanthropie, de la santé publique [entre autres]”, explique le board du magazine dans un communiqué publié sur son site web. La missive ajoute, “grâce à un leadership audacieux, et à des initiatives révolutionnaires, ils ont transformé les défis de l’Afrique en opportunités (...)”.
Les gagnants dans les différentes catégories sont ainsi ceux qui ont remporté le vote public. Il s’agit d’un vote en ligne sur le site web de l’African Leadership Magazine. Il a débuté le 29 novembre et est clos depuis le 12 décembre. Les données affichées n’indiquent toutefois que le pourcentage de voix obtenues par chaque personnalité nommée. Ni le nombre de suffrages exprimés pour chaque catégorie, ni le pays ou la région d’Afrique ou bien du monde où se trouvent les votants n’y sont indiqués, toutefois.
Le communiqué publié par le média, qui se revendique panafricain, indique que les lauréats seront officiellement annoncés et recevront leur prix lors d’une cérémonie à Casablanca, au Maroc, les 27 et 28 février 2025. Il est probable que le magazine donne plus de détails quant au nombre de votants et aux pays, ou régions de l’Afrique ou du monde, où ils se trouvent. Pour le président Rajoelina, ce prix de leader politique africain de l’année est le corollaire d’un exercice 2024 concluant sur le terrain diplomatique.
Dans la liste des victoires diplomatiques de la Grande Île, cette année figure la nomination d’Edgard Razafindravahy au poste de secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI). Il y a aussi l’élection de Andry Rajoelina comme futur président de la Communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC) pour la période 2025-2026. Madagascar a aussi été élu vice-président de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies. L’année à venir ne sera pas en reste sur le plan diplomatique.
Sauf changement, le début de l’année sera marqué par l’accueil du sommet de la COI prévu pour le mois de janvier, à Nosy Be. Il faudra, en parallèle, intensifier le lobbying en faveur de Richard Randriamandrato, candidat de Madagascar au poste de président de la Commission de l’Union africaine (C-UA). Le vote se tiendra durant la 38e session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, prévue les 15 et 16 février à Addis-Abeba, en Éthiopie. Il y a aussi les préparatifs pour l’accueil du sommet de la SADC en août.