COMMUNALES - Le Président appelle au vote
Les élections communales et municipales se tiendront demain. Interviewé sur le plateau de la télévision publique TVM, hier, le président Andry Rajoelina appelle les électeurs à aller massivement aux urnes.
Tous aux urnes. C’est l’appel émis par Andry Rajoelina, président de la République, durant son interview sur le plateau de la télévision publique TVM, hier.
Le contexte étant, les élections communales et municipales ont pris la part belle de la sortie médiatique du chef de l’État, sur la chaîne publique. Il a profité de l’occasion pour appeler les électeurs à venir massivement aux urnes, demain. Les élections des maires et des conseillers municipaux ou communaux, se tiendront demain. Les bureaux de vote seront ouverts de 6 heures à 17 heures.
Dans sa réponse à la question de son interviewer, le locataire d’Iavoloha a également appelé la population à privilégier l’apaisement en ces temps électoraux. Quelques heures avant l’intervention du chef de l’État, dans un discours publié sur la page Facebook de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Arsène Dama Andrianarisedo, président de l’organe électoral, lui aussi, a appelé les électeurs à se ruer aux urnes et à attendre dans le calme l’issue des votes.
Sur le plateau de la TVM, hier, le président Rajoelina a également souligné l’importance du rôle du maire. Une fonction qu’il a occupée de 2007 jusqu’au début de l’année 2009. “Le maire peut répondre directement aux besoins de proximité des habitants de sa commune. C’est la raison pour laquelle les élections des maires mobilisent le plus d’électeurs, puisqu’il s’agit d’élections de proximité (...) Le maire a des pouvoirs importants, la ville est à lui. C’est lui qui décide de ce qu’il faut faire ou non”, indique-t-il.
Préférence
Andry Rajoelina rappelle, par ailleurs, que le mandat des maires et des conseillers communaux ou municipaux a été rallongé à cinq ans et non plus quatre, comme auparavant. Raison de plus pour aller voter, à l’entendre. “Avoir la possibilité de voter pour le maire peut réellement développer la cité et est une manière d’agir pour un changement positif de la vie de la population. Ainsi, j’encourage vivement tout un chacun à aller voter. C’est un devoir citoyen. Allons voter dans le calme”, ajoute le locataire d’Iavoloha.
Du fait de l’importance du rôle des maires, le président de la République affirme, “je collaborerai avec tous les maires qui seront élus, sur l’ensemble du territoire”, en notant que parmi ses challenges figure celui “de porter le développement jusque dans chaque commune”. Néanmoins, Andry Rajoelina a indiqué, sans ambages, qu’il préférerait travailler avec des maires qui partagent sa vision politique. Qu’un maire ou un conseil municipal en antagonisme avec l’État central “pourrait être un frein au développement”.
En réponse à une question de son interviewer, Andry Rajoelina a déclaré “qu’effectivement, un maire qui ne partage pas la vision de l’État central pourrait poser problème, surtout pour les grandes villes”, rappelant alors les prérogatives des édiles dans la gestion de sa cité. Il a pris comme exemple le retard pris par le projet de modernisation du stade Barea qui, selon lui, a dû attendre l’élection d’un maire partageant sa ligne politique, pour démarrer.
Lors de l’annonce du projet stade Barea, en 2019, le maire en poste à Antananarivo était issu de l’opposition. Pour défendre sa position, le Président a pris un autre exemple. Selon lui, la construction du nouveau gymnase de Toamasina, inauguré il y a peu, a également été retardée en raison du refus du conseil municipal de la ville du Grand port. Un conseil où un courant d’opposition serait majoritaire, à l’entendre. “Pour que les projets de développement puissent être concrétisés sans entrave, il faut avoir la même vision”, renchérit le chef de l’État.
“Chacun est libre de voter pour qui il veut. Toutefois, regarder d’une manière objective qui a réellement une vision, un programme, qui est-ce qui cherche réellement à travailler pour le bien de la population, qui cherche réellement à développer, qui veut et pourra apporter le développement et qui est-ce qui ne cherche que la déstabilisation”, soutient Andry Rajoelina. Il met aussi l’accent sur un autre trait de caractère dont devrait avoir les futurs maires, selon lui . Il s’agit du fait “d’être rassembleur et non pas clivant”.