Résilience durable : 50 000 ménages du Sud de Madagascar soutenus par le projet Mionjo
Le projet Mionjo, initié par le gouvernement malagasy avec le soutien de la Banque Mondiale et la collaboration de la FAO, a montré des résultats significatifs dans le renforcement des moyens de subsistance des communautés vulnérables du Grand Sud de Madagascar. L'atelier de capitalisation qui s'est tenu à Taolagnaro a permis de partager les acquis et d’évaluer les impacts du projet.
Soutien multiforme
Le projet Mionjo, mis en œuvre sous la tutelle du ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, en collaboration avec les ministères de l’Agriculture, de l’Élevage, et de la Pêche, a touché 50 000 ménages durant sa phase d’urgence. Ces ménages ont reçu des appuis dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Cette intervention a permis d'améliorer la capacité productive des bénéficiaires, posant ainsi les bases d'une sécurité alimentaire durable. L’approche Cash+, développée par la FAO, a été un pilier du soutien aux agriculteurs. Combinant l’apport de fonds, les intrants agricoles, et l’appui technique, cette méthode a permis d’optimiser la production. En parallèle, l’introduction de l’Agriculture intelligente face au climat (AIC) a contribué à la diversification des cultures et à la réduction des risques climatiques, renforçant ainsi la sécurité alimentaire des ménages.
Renforcement de capacité
La formation de 402 agents phytosanitaires et l’opérationnalisation de 254 paysans multiplicateurs de semences ont garanti une sécurité semencière accrue. Dans le secteur de l’élevage, 2 700 ménages ont bénéficié de la distribution de volailles et 1 496 éleveurs ont reçu des ovins et caprins. Des formations sur l’Élevage intelligent face au climat et la santé animale ont également été dispensées pour assurer la pérennité des élevages. Par ailleurs, le projet a revitalisé le secteur de la pêche, touchant 1 000 pêcheurs regroupés en 44 associations. Ces derniers ont bénéficié de pirogues, d’équipements de pêche, ainsi que de formations sur la production de bio-charbon en briquettes, ce qui a facilité des méthodes de conservation plus durables. En outre, l’installation de systèmes de micro-irrigation a été essentielle pour une gestion efficace de l’eau. Ces dispositifs, au nombre de 130, ont directement bénéficié à 1 037 ménages, renforçant ainsi les capacités agricoles locales.
