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Economie

COP28 : Un compromis historique, mais des préoccupations pour les nations vulnérables comme Madagascar

14/12/2023 16:07 © Moov.Mg

La COP28 à Dubaï s'est conclue mercredi par un accord historique, appelant à une transition progressive loin des combustibles fossiles, marquant ainsi une avancée significative dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, malgré l'optimisme exprimé par de nombreux délégués, cet accord n'a pas totalement répondu à l'appel pressant en faveur de l'élimination progressive du pétrole, du charbon et du gaz.

Passage aux énergies propres trop lent

La COP28 a été marquée par des négociations intenses, se prolongeant au-delà du calendrier prévu. Finalement, les délégués ont approuvé un texte appelant à "transitionner hors" ou à "s'éloigner de" façon progressive des énergies fossiles, représentant ainsi une avancée historique dans la lutte contre le changement climatique. Malgré cette avancée, des préoccupations subsistent, notamment pour les nations en développement comme Madagascar. Le texte, bien que salué comme historique, ouvre la porte à des interprétations variées et ne garantit pas une élimination rapide des énergies fossiles. Madagascar, confronté à des défis climatiques croissants tels que l'aggravation des inondations, la sécheresse et la fréquence accrue des cyclones, dispose pourtant d'un potentiel considérable en énergies renouvelables, notamment le vent, le soleil et l'eau. Malheureusement, les mesures de transition énergétique adoptées à la COP28 ne semblent pas permettre aux pays pauvres d'accélérer leur passage aux énergies propres.

Promesses de dons jugées insuffisantes

Outre l'appel à la transition énergétique, la COP28 a officialisé des objectifs ambitieux tels que le triplement de la production d'énergies renouvelables et le doublement de l'efficacité énergétique d'ici 2030. Cependant, des inquiétudes persistent du côté des ONG environnementales, soulignant des mentions ambiguës sur le développement du nucléaire et du gaz. La question du financement pour l'adaptation au changement climatique a également été soulevée, avec des promesses de dons jugées insuffisantes par rapport aux besoins réels. Madagascar, tout comme d'autres pays en développement, attendait des engagements plus concrets pour faire face aux impacts actuels et futurs du changement climatique. Actuellement, environ 60% de l'énergie électrique du pays provient de combustibles fossiles importés, contribuant à des coûts élevés et à des défis économiques.

Des engagements aux actions concrètes

Bien que Madagascar dispose de ressources abondantes en énergies renouvelables, leur exploitation reste limitée. L'hydroélectricité est la principale source exploitée, mais d'autres possibilités inexploitées pourraient transformer le secteur énergétique malgache. Malgré les défis, la COP28 offre une lueur d'espoir pour Madagascar et d'autres nations en développement. La transition énergétique, bien qu'encore à ses débuts, pourrait devenir une opportunité clé pour le pays, favorisant la durabilité, l'indépendance énergétique et la préservation de ses écosystèmes naturels. Ainsi, la COP28 à Dubaï a marqué un tournant crucial dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour traduire les engagements en actions concrètes, en particulier pour les nations vulnérables qui continuent de subir les impacts dévastateurs du réchauffement climatique.

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