Tourisme - Emplois et jeunesse au cœur de la relance
Deux structures clés de la confédération du tourisme de Madagascar ont accueilli Lova Ratovo, Directeur exécutif de l’organisation, pour présenter sa vision de relance du secteur.
Madagascar séduit encore
Selon lui, « le tourisme dépasse l’économie : il pulse la vie de Madagascar ». Avant la crise, ce secteur représentait 14% du PIB, 350 000 emplois directs et indirects, et touchait plus d’1,5 million de vies. La crise socio-politique de septembre 2025 a frappé fort. « Nous avons perdu 100 millions de dollars. 80% des réservations au dernier trimestre ont été annulées, et de nombreuses trésoreries se trouvent asphyxiées », explique Lova Ratovo.
Cette situation menace les emplois et fragilise les entreprises. Pourtant, Madagascar montrait une dynamique positive : plus de 300 000 visiteurs en 2024 et 250 000 sur les neuf premiers mois de 2025. « La résilience coule dans notre ADN », affirme-t-il.
Transparence et tolérance zéro
Pour relancer le secteur, Lova Ratovo propose un tourisme éthique, durable et inclusif, qui valorise le patrimoine national et mobilise la jeunesse. Il recommande un allégement fiscal pour soulager les opérateurs et prévenir les faillites, une amélioration de l’accès routier et la sécurisation des zones touristiques, un renforcement des liaisons aériennes avec ouverture progressive du ciel malgache, ainsi qu’un programme national de formation pour développer les compétences et la qualité de service. Il souhaite aussi lancer une campagne de communication internationale pour montrer que Madagascar accueille les visiteurs en toute sécurité, promouvoir un tourisme responsable qui préserve la biodiversité, valorise les cultures locales et associe pleinement les communautés. Il prône enfin une gouvernance exemplaire, fondée sur transparence, éthique et tolérance zéro face à la corruption.
« Relancer le tourisme, relancer Madagascar », insiste Lova Ratovo. Selon lui, ce secteur redonne souffle à l’économie, emplois aux familles et fierté au peuple. « Nous pouvons y arriver, tous ensemble », conclut-il.



