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Culture

Disparition - Madame Zo rejoint les étoiles

15/07/2020 04:47 © Moov

Une autre illustre personnalité de l’art nous quitte subitement. Madame Zo, plasticienne émérite et respectée de tous s’en est allée.


Une femme dont la créativité et l’imagination n’ont aucune limite, celle que ses nombreux pairs respectent pour son travail si particulier, Zoarinivo Razakaratrimo dit Madame Zo est cette artiste qui à travers son talent, a su tisser des liens uniques entre le public et l’art contemporain dans toute sa splendeur. « Rien ne se perd, car tout devient beau » reste ce fameux crédo avec lequel elle inspira plusieurs artistes de tous horizons pour les inciter à redonner une seconde vie à ces matières récupérables qui nous entoure. Agé de 64 ans, Madame Zo nous a quitté hier, laissant orpheline toute la communauté des artistes contemporains nationaux et la scène culturelle dans sa globalité.

Une personne dévouée à son art, passionnée, persévérante et surtout d’une grande générosité, elle est à l’image même de ses créations, ces œuvres uniques qui illustrent aussi bien une histoire que les valeurs propres à l’unité et à la créativité malgache. Artiste-tisserande d’exception, elle s’est longtemps affirmée par l’aspect novateur et l’éclectisme de ses œuvres.

Cette tisserande qui avec ses mains peut tout tisser, apportant même un nouveau regard sur le tissage malgache sur la scène internationale. Forte de ce talent singulier, il y a un mois tout juste elle fut la lauréate de la quatrième édition du prestigieux concours d’art contemporain Paritana et s’apprêtait à poursuivre une résidence de plusieurs mois à la Cité Internationale des Arts à Paris cette année. D’une grande sobriété, Madame Zo a aussi brillé par son humilité, alors que sa carrière fut l’une des plus riches. Du fameux Musée Quai Branly où elle s’expose le temps de l’exposition « Madagascar, art de la Grande île » avec le soutien de la Fondation H, de la Triennale de la Tapisserie en Pologne en 2007 au « National Muséum of African Art » dans la capitale américaine, Washington DC en 2004, en passant par la Biennale de Dak’Art pour deux occasions successives en 2000 et 2002, Madame Zo arbora toujours avec grande fierté l’étendard malgache à travers ses créations. Atypique pour certains, d’une grande poésie pour d’autres, l’art de Madame Zo marque les esprits et est resplendissant de vie.

Des matières textiles aux matières métalliques, minérales, végétales, organiques ou encore plastiques, cette précurseur de l’éco-création laisse un grand vide dans le milieu de l’art plastique moderne. « Rien ne se perd, car tout devient beau » illustre désormais son héritage artistique devenu intemporel.

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