Design écologique : Sublimer le nouveau cycle de vie des déchets
Pour les designers écologiques, rien ne se perd, tout se recycle. Ces ambassadeurs du futur, qui contribuent à la sauvegarde de notre planète, épatent le monde avec leurs créations. Carine Ratovonarivo excelle dans ce domaine et expose au CRAAM à Ankatso jusqu’à ce jour.
Aller chercher les déchets pour fabriquer des objets utiles mérite tous les respects du monde, au nom de la planète Terre. Les designers écologiques possèdent cette faculté de créer des merveilles à partir des contenus des poubelles. C’est un véritable métier qui a commencé vers les années 90 et qui connait un essor actuellement.
La situation est grave. Nos ressources s’épuisent, la planète Terre s’étouffe et s’effondre de plus en plus. Il faut trouver la solution et tout le monde doit agir à son niveau. Réduire nos déchets en les réutilisant se présente comme une bonne alternative. Et la filière design écologique le pratique dans ses règles fondamentales qui se résument en trois R : réduire, réutiliser, et recycler.
Réduire les déchets en amont, les réutiliser en les collectant et en leur donnant un nouveau cycle de vie. Entre les mains des designers écologiques, les emballages deviennent des sacs, des présentoirs. C’est ce que Carine Ratovonarivo démontre dans son exposition « Du déchet collecté à l'utilité de l'objet » au CRAAM à Ankatso. Aujourd’hui est le dernier jour de cette énième exposition qui retrace ses dix ans de carrière. Elle déborde d’imaginations pour transformer ce que les autres jettent ou n’utilisent plus.
« Le local, l’écologique et le vita malagasy sont le moteur de mon travail. Je mets en évidence les patrimoines immatériels malgaches à travers les matériaux récupérés », explique-t-elle.
La broderie, le tressage, les gravures sont pratiqués sur différents supports pour façonner des objets de mémoire collectif, des objets de lumière, des boîtes à rituel, ou même l’art de la table. Elle travaille toute seule et veut rendre le design écologique à la portée de tous. Elle continue de sillonner la Grande île afin de partager ses acquis. « Nous, les Malgaches, sommes très forts en système D. À une certaine époque, nous fabriquons nous-mêmes nos jouets à partir de rien. C’est la base du design écologique. Il faut stimuler davantage les nouvelles générations et les orienter dans ce sens », constate Carine H.C.R., son nom d’artiste.
