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Culture

Rak Roots : « Tania est une fille ordinaire »

08/09/2017 07:19 © Moov

En deux ans, Rak Roots a fait le buzz dans les radios « mainstream » qui le passent en boucle. Pari réussi pour ce musicien qui a abandonné Antsirabe, sa ville natale, pour faire de la musique dans la capitale. Son dernier clip « Tania » fait un tabac auprès des « méloroots ».

Tania est la chanson du moment. Facile à capter. Celle qui reste sur le bout des lèvres. Encore une des ces chansons matraquées par les horribles médias qui nous empuantissent l’existence, allez vous dire ? Oui, mais pas que ! Entre rimes finement travaillés et jeu de mots, que seuls ceux qui sont autorisés à comprendre… peuvent comprendre, Rak Roots – nom tiré de son patronyme Loïc Rakotonorina – commence à marquer la génération actuelle. Ses thèmes ont le mérite de nous toucher au quotidien. Mais qui est donc cette fameuse Tania ? « C’est une fille qu’on a au moins côtoyé dans notre vie, la michetonneuse de service. Les mecs se font pigeonner chaque jour par des filles comme Tania », explique Rak Roots. En connaissance de cause ? Et bien non ! Rak Roots est un conteur, un d’histoires, et Tania est son personnage principal !

A travers elle, il évoque les maux de notre société. « Mes chansons traitent du social comme Zay tianao (Ce que tu veux) qui parle de l’éternel jugement social sur les autres, si courant dans notre cher pays, ou encore Ampohizo (Prévois) qui évoque la nécessité de planifier sa vie. » Révélé au grand public en 2015 grâce à son tube Efiko parsi (Aimer en silence) et à son duo avec Arione Joy Ny foko lasany any (Elle a pris mon cœur), Rak Roots a fait son chemin depuis Antsirabe, sa ville natale. Sa grande révélation comme musicien, il l’a à 13 ans lorsque son père l’emmène à des concerts de jazz. Mais c’est au sein du Norvegian Malagasy Gospel qu’il perfectionne sa technique vocale en 2011.

« Ce sont les musiciens du groupe Mboutah qui nous formaient. Des instants magiques ! Je leur dois beaucoup, car on me connaît d’abord aujourd’hui par mon style de chant. » Du gospel pour commencer, mais c’est dans le registre rap qu’il décide de se lancer après avoir formé le groupe MC Lyon 110 avec Arion Joy et Pit Léo. « A l’époque, on faisait de la musique pour s’amuser, nos créations étaient underground. »

C’est en 2012 qu’il décide de gagner la capitale. « C’est le meilleur endroit pour se produire, nouer des relations d’affaires et acquérir un large public. J’ai laissémon agence d’organisation événementielle Média 7 pour m’adonner totalement à la musique. » Défi relevé. Aujourd’hui, sa musique oscille entre reggae, soul et dancehall, sans oublier le roots pour lequel il voue un culte particulier. Normal pour un fan de Blacko de Sniper ! « J’écoutais son album en boucle. Je ne savais même pas que c’était ça le roots, du rap mélodié avec du reggae… Cela m’a beaucoup influencé. »

Grâce à son single Efiko parsi, il a décroché le prix de la révélation masculine RDJ Awards 2016 et ne manque pas de faire des apparitions à l’étranger avec, par exemple, une tournée en France de mars à mai dernier. Avec vingt morceaux originaux inscrits à son répertoire, il compte prochainement sortir son album Inspirak’Roots qui tournera autour de l’univers, inventé ou non, de Tania. Obsession ?

#PriscaRananjarison


© nocomment.mg

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