Fermeture de session à Tsimbazaza : Christine Razanamahasoa prêche l’arrêt de toutes les provocations
Avec son discours d’apaisement, la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, a voulu terminer en beauté les 60 jours de cette deuxième session parlementaire.
Des leçons sont à tirer de ce qui s’est passé ! Ce sont les mots de la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, dans son allocution pour la clôture de la deuxième session parlementaire de cette année à Tsimbazaza hier.
En effet, en présence du Premier ministre, Christian Ntsay, de quelques membres du gouvernement, des vice-présidents du Sénat, du président de la Haute Cour Constitutionnelle, l’élue d’Ambatofinandrahana a souligné que seule la solidarité peut rendre le « hasina » de son institution. En tout cas, avec ce qui s’est passé durant cette session, l’image de l’Assemblée nationale a reçu un véritable coup de surin.
Des députés vagabonds, une tentative de motion de censure, des suspicions de détournement de denier public et de corruption, l’opinion publique en a vu de toutes les couleurs, surtout l’orange et ses différentes nuances. Pas plus tard que ce jeudi, la mise en accusation devant la Haute Cour de Justice (HCJ) a été repoussée faute de quorum. Seuls 19 députés étaient présents à la salle de réunion. Les élus de la Chambre basse devraient se retrousser les manches et passer à un véritable changement de comportement, s’ils veulent redorer le blason de cette institution.
Réalisations
Certes, des points noirs ont marqué cette session, mais elle a permis aux députés d’effectuer leur principale attribution, faire des lois. Ainsi, Christine Razanamahasoa a rappelé les différentes réalisations de son institution. Durant ces presque 2 mois de session, 8 projets de loi ont été étudiés et votés, 3 propositions de loi dont 2 ont été votées et une ajournée et la demande de la mise en place d’une enquête parlementaire sur l’affaire Ikongo a eu le feu vert des députés. Entre autres, ce sont les principaux fruits des durs labeurs des élus de l’Assemblée nationale. La présidente de l’Assemblée nationale n’a pas manqué de vanter la singularité de la Loi de finances initiale qui devrait conduire le pays dans une croissance économique pour l’année à venir. La particularité de cette session reste, cependant, l’annulation du face-à-face entre les parlements et le gouvernement. Néanmoins, Christine Razanamahasoa a rappelé que le contrôle de l’Exécutif fait partie des tâches des députés. Elle a ainsi félicité les efforts réalisés dans la lutte contre l’insécurité mais déplore que celle-ci prenne encore de l’ampleur, dans les campagnes comme dans les villes.
Provocations
La tentative de motion de censure a exacerbé, en quelque sorte, l’ambiance au sein de l’Assemblée nationale, mais aussi l’ambiance politique en général, durant ces deux semaines. Dans son discours d’hier, Christine Razanamahasoa a voulu couper court à cette situation délétère. « ll faut arrêter maintenant toutes les provocations si l´on veut garantir la stabilité », a-t-elle tonnétout en continuant qu’« il ne faut pas accepter la division malgré l’appartenance à des tendances politiques différentes parce que c’est l’intérêt de la Nation qui devrait primer ». Des messages qui riment bien avec la trêve de Noël et la fin d’année qui approche.
Julien R.