Enseignement privé - Les grandes vacances abrégées
Les élèves des écoles privées retrouveront les bancs de l’école, dès le mois d’octobre. L’État n’a pas encore sorti son calendrier.
Un mois de repos avant d’attaquer une nouvelle année scolaire. La Fédération des directions nationales de l’enseignement privé ont décidé d’abréger les grandes vacances. L’année scolaire 2019-2020 commencera au mois d’octobre et s’achèvera au mois de juillet 2020 pour elles. La déclaration a été faite par dix directions nationales, à savoir les catholiques et les laïques à Analakely, hier.
Ils veulent à tout prix maintenir leur ancien calendrier qui commence au mois de septembre et se termine au mois de juin, avant la fête de l’Indépendance. « Partir en vacances au mois de juillet et août s’avère important pour l’identité des élèves », avance Justin Rakotonirina, porte parole de la Fédération. Il soutient que pendant ces mois, les jeunes peuvent observer et apprécier la culture malgache, à savoir la circoncision, l’exhumation. Cette Fédération n’est pas convaincue du calendrier proposé dans le Plan sectoriel de l’éducation (PSE), de mars à décembre. Un calendrier qui a surtout tenu compte de la difficulté des enfants de la brousse à rejoindre l’école pendant la période de pluie et la période de soudure. « C’est compliqué d’organiser un examen pendant la période des pluies. En plus, si le bâtiment scolaire est ravagé pendant le passage d’un cyclone en janvier ou février, il n’est pas sûr qu’il soit réparé au mois de mars », conclut-il, tout en reprochant le fait de ne pas être assez « consulté » pour ce problème qui fait couler beaucoup d’encre.
Si les écoles privées ont déjà tranché sur leur calendrier, l’État tergiverse. Si on se repose sur le PSE, la prochaine rentrée devra attendre janvier 2020 pour qu’en 2021, l’année scolaire commence le mois de mars. Depuis l’année scolaire 2017-2018, la date de la rentrée a été reculée pour aller progressivement vers ce tableau.
Les décideurs actuels ne semblent pas très sûrs de continuer ce que leur prédécesseur a initié. Lors de la revue sectorielle conjointe de démarrage du PSE au Carlton Anosy, du 11 au 13 juillet, les intervenants auraient conclu que le calendrier scolaire avant PSE serait maintenu. Au ministère de l’Enseignement supérieur, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le Secrétaire général, Aurélie Razafinjato informe que les résolutions de cette revue ont déjà été présentées au niveau du Gouvernement. « Aucune date n’a été précisée jusqu’ici. Il appartient au Gouvernement de trancher et de faire la déclaration officielle. Au juste, les 935 heures de cours doivent être respectées », explique-t-elle. On attend, donc, la décision de celui-ci. L’État a le devoir de trouver ce qui est mieux pour tous.
Selon le Dr Olivier Rakotomalala, psychologue, avoir une coupure pédagogique assez longue est nécessaire pour un enfant. « Les vacances lui permettent de reconstituer ses réserves qui ont été épuisées pendant l’année scolaire, surtout à la fin, à cause des examens », explique-t-il.