Mois des Universités - Répondre au chômage des diplômés
Selon l’Institut national de la statistique (INSTAT), le taux de chômage chez les jeunes diplômés dépasse 30 %. Ce chiffre est encore plus élevé dans les zones rurales.
Chaque année, environ 100 000 jeunes arrivent sur le marché du travail. Cependant, seuls 34 000 postes sont disponibles. Ce déséquilibre crée une situation critique. Face à ce constat, Madagascar engage une réforme importante de son système universitaire.
Depuis fin juin, les universités publiques participent au « Mois des Universités en Dialogue ». Cette initiative est pilotée par le ministère de l’Enseignement supérieur. Elle vise à mieux adapter les formations aux besoins du marché du travail et aux priorités du pays. Chaque université travaille sur un thème précis. Par exemple, Fianarantsoa a organisé un colloque international sur l’intelligence artificielle et l’innovation pédagogique. Toliara se concentre sur la qualité de l’enseignement. Antsiranana étudie la transformation numérique. Toamasina analyse l’adéquation des formations avec le marché du travail. Cette démarche se terminera le 31 juillet à Antananarivo par une synthèse nationale.
Rencontres universitaires régionales
Ce programme rassemble plusieurs acteurs. Il réunit enseignants, étudiants, chercheurs, partenaires privés et experts internationaux. Ces personnes concernées discutent de la gouvernance des universités, de la professionnalisation des cursus, de l’innovation pédagogique et de l’ouverture à l’international. Les universités malgaches souffrent souvent d’infrastructures vétustes. De plus, les programmes sont peu adaptés aux réalités économiques. Cela explique en partie la difficulté à garantir des débouchés solides aux diplômés.
Pour réussir, la réforme doit s’appuyer sur des actions concrètes. La mobilisation de financements suffisants constitue une première étape. Un suivi rigoureux des recommandations s’avère également essentiel. Enfin, leur intégration dans les politiques publiques permettra d’assurer une mise en œuvre durable. Madagascar veut construire un enseignement supérieur plus moderne et inclusif. L’objectif est de répondre aux besoins de l’économie et du développement national.