Yassine Belattar mis en examen pour "menaces de mort" et "harcèlement moral"
Yassine Belattar mis en examen pour "menaces de mort" et "harcèlement moral"
L'humoriste Yassine Belattar, visé par une plainte de l'ex-auteur des Guignols de l'info Bruno Gaccio, a été mis en examen jeudi à Paris, notamment pour "menaces de mort" et "harcèlement moral" sur des personnes du monde du spectacle, a appris l'AFP auprès de son avocate et de source judiciaire.
Après deux jours de garde à vue, l'animateur radio de 36 ans a été laissé libre sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec les protagonistes de l'affaire, a précisé la source judiciaire.
Selon son avocate Me Safya Akorri, Yassine Belattar conteste les faits de harcèlement et une partie des menaces "dans un contexte de tension entre personnes du monde du spectacle".
Concernant le harcèlement, "il apparaît que le parquet et la juge d'instruction n'ont pas pris le temps de regarder en détail les dépositions des différents témoins et confondent les uns et les autres", a-t-elle ajouté.
Le comédien, devenu aussi polémiste à la télévision, a été mis en examen pour "menaces de mort, menaces de crimes réitérés, envois réitérés de messages malveillants et harcèlement moral" dans le cadre d'une information judiciaire ouverte jeudi par le parquet de Paris de ces mêmes chefs, selon la source judiciaire.
Yassine Belattar avait été placé en garde à vue mardi en se rendant à la convocation des enquêteurs, saisis depuis le dépôt de plainte, le 24 janvier, du producteur Bruno Gaccio pour "menaces de mort".
Les relations entre les deux hommes, qui avaient collaboré étroitement en 2015, se sont depuis envenimées.
Mercredi, au cours de la garde à vue, ils ont confronté leurs versions, restant sur leur position, selon une source proche du dossier.
Selon le site d'information Mediapart, l'enquête préliminaire avait aussi permis de recueillir des témoignages de personnes du monde du spectacle dénonçant "des comportements humiliants ou menaçants".
"Quatre personnes ont décrit sur procès verbal des menaces directes, une demi-douzaine de personnes au bas mot ont évoqué des relations professionnelles difficiles et deux jeunes femmes ont raconté des conversations dérivant vers des sous-entendus ou des allusions sexuelles alors qu'elles étaient à la recherche de travail", écrit Mediapart qui dit enquêter depuis fin 2017 sur cette affaire.
Une deuxième plainte au moins a été déposée, selon une autre source proche du dossier.