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Guatemala: critiques après la condamnation d'un patron de presse

16/06/2023 16:47 © Afp

La condamnation au Guatemala d'un patron de presse critique du gouvernement à six ans de prison est critiquée par Washington et les organisations de défense de la liberté de la presse qui dénoncent une "menace contre le journalisme indépendant".

Pour le chef de la diplomatie américaine pour l'Amérique latine Brian Nichols, la condamnation de José Ruben Zamora, patron et fondateur du journal El Periodico, "menace le journalisme indépendant et la liberté d'expression au Guatemala".

"Le monde veillera à ce que l'on protège (la) santé et (l') intégrité physique" du journaliste de 66 ans, a ajouté M. Nichols sur son compte Twitter.

Selon le patron et fondateur d'El Periodico, le président Alejandro Giammattei et la procureure générale Consuelo Porras, inscrite par Washington sur une liste de personnalités corrompues, ont monté l'accusation afin de le réduire au silence, ainsi que son journal, après la publication d'enquêtes sur des affaires de corruption impliquant le gouvernement.

"Je suis innocent et (le président Giammattei) continue d'être un voleur", a-t-il lancé après sa condamnation pour blanchiment d'argent, chantage et trafic d'influence. Le procureur avait requis 40 années de prison. M. Zamora et le parquet ont annoncé qu'ils allaient faire appel.

La condamnation de M. Zamora "est un coup bas pour la liberté de la presse au Guatemala", a commenté le président de la Société Interaméricaine de Presse (SIP) Michael Greenspon, dénonçant "le manque d'indépendance de la justice au Guatemala".

C'est "pour le moins suspect que finisse en prison un journaliste dont les dénonciations de la corruption ont conduit en prison des présidents et des hauts fonctionnaires", a relevé M. Greenspon dans un communiqué.

Le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) a qualifié de "honteuse" la condamnation du journaliste et le procès de "farce" : la sentence "témoigne de l'érosion de la liberté d'expression dans le pays".

L'ONG de défense des droits de l'homme WOLA, basée à Washington, et le rapporteur pour la liberté d'expression de la Commission Interaméricaine des droits humains, Pedro Vaca, se sont joints au concert de critiques.

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