Charles III remercie les médecins après une année marquée par le cancer
Le roi Charles III a rendu hommage au personnel médical qui a apporté "soutien" et "réconfort" à la famille royale, lors de son discours de Noël mercredi, à l'issue d'une année marquée par les cancers du monarque et de sa belle-fille Kate.
Le roi de 76 ans s'est exprimé dans un message pré-enregistré depuis une ancienne chapelle d'hôpital à Londres, un choix symbolique.
"J'adresse des remerciements particuliers et sincères aux médecins et personnels soignants dévoués qui, cette année, nous ont soutenus, moi et d'autres membres de ma famille, dans les incertitudes et les angoisses liées à la maladie, et nous ont apporté la force, les soins et le réconfort dont nous avions besoin", a-t-il déclaré.
"Je suis aussi profondément reconnaissant à tous ceux qui nous ont gentiment adressé des mots de sympathie et d'encouragement", a-t-il ajouté.
La famille royale britannique a connu une année 2024 éprouvante, avec l'annonce du cancer du roi en février et, en mars, de celui de la princesse de Galles. La maladie les a temporairement tenus à l'écart de la vie publique.
Le prince William, fils aîné du roi et mari de Kate, a récemment confié avoir vécu l'année "la plus dure de sa vie".
Charles, devenu roi en 2022 à la mort de sa mère la reine Elizabeth II, a repris ses activités fin avril. Il est toujours traité pour son cancer dont la nature n'a pas été dévoilée.
La princesse Kate a quant à elle annoncé en septembre la fin de sa chimiothérapie, et repris elle aussi progressivement ses sorties officielles.
Dans son allocution, le roi a aussi évoqué les émeutes anti-immigration qui ont secoué le pays cet été après la mort de trois fillettes tuées lors d'une attaque au couteau.
"J'ai ressenti un profond sentiment de fierté lorsque ici au Royaume-Uni, en réponse à la colère et à l'anarchie dans plusieurs villes cet été, la population s'est rassemblée non pas pour répéter ces comportements, mais pour les réparer", a-t-il dit.
"Conflits dévastateurs"
Il a adressé un message de paix face aux conflits partout dans le monde, à l'issue d'une année où de nombreux dirigeants ont célébré le 80e anniversaire du Débarquement en Normandie qui a ouvert la voie à la libération de la France et à la défaite de l'Allemagne nazie.
"Lors des précédentes commémorations du (Débarquement), nous pouvions nous consoler en nous disant que ces évènements tragiques se produisent rarement à l'ère moderne", a déclaré Charles.
"Mais en ce jour de Noël, nous ne pouvons nous empêcher de penser à ceux pour qui les effets dévastateurs des conflits au Proche-Orient, en Europe centrale, en Afrique et ailleurs, posent une menace quotidienne".
Le souverain a loué "la diversité des cultures, des identités ethniques et des confessions" des pays du Commonwealth. Il a participé en octobre au sommet de cette organisation aux Samoa, à l'issue duquel les pays membres ont estimé que le temps était "venu" de discuter d'une "justice réparatrice" quant au passé colonial britannique et à l'escalavage.
"Dans l'ensemble du Commonwealth, nous sommes unis par la volonté de s'écouter mutuellement", a assuré Charles III.
Conformément à la tradition, Charles et son épouse, la reine Camilla, retrouvent pour Noël d'autres membres de la famille royale dans la résidence de Sandringham, dans l'est de l'Angleterre.
Le prince Andrew, frère du prince, est absent. La révélation de ses liens avec un homme d'affaires chinois soupçonné d'espionnage a récemment fait les gros titres, et ajoute à la disgrâce d'Andrew, déjà mis en cause dans le passé pour sa proximité avec le défunt financier américain et pédocriminel Jeffrey Epstein, et pour des accusations d'agressions sexuelles qui se sont soldées par un accord financier.
Parmi les autres absents, le deuxième fils de Charles, le prince Harry, et son épouse Meghan. En rupture avec la famille royale depuis 2020, le couple et ses deux enfants vivent depuis en Califorinie.