Filière lait : 57 000 ha de terrain indispensables pour les cultures fourragères
La santé animale, la bonne conduite d’élevage, l’amélioration génétique et la bonne alimentation. Telles sont les principales conditions permettant de développer l’élevage des vaches laitières, et partant, de booster la filière lait.
Mais les éleveurs sont souvent confrontés à un problème d’alimentation animale. Raison pour laquelle la production laitière reste encore faible. Force est pourtant de remarquer que les surfaces agricoles destinées aux cultures fourragères sont insuffisantes. Ce problème s’aggrave à cause des effets néfastes du changement climatique et de la dégradation des pâturages naturels due à la recrudescence des feux de brousse.
Journée du fourrage
D’après les estimations du ministère en charge de l’Agriculture et de l’Élevage, 57 000 hectares de terrain sont indispensables pour les cultures fourragères afin d’assurer une bonne alimentation des vaches laitières se trouvant dans la zone du triangle laitier. Le groupement d’intérêt économique œuvrant dans le développement et la coordination de la filière lait à Madagascar, MDB ou Malagasy Dairy Board organise chaque année une journée du fourrage afin de sensibiliser les éleveurs à cultiver des plantes fourragères pour pouvoir améliorer la production laitière. Cet événement a été organisé dernièrement à Tampoketsa dans la commune rurale de Talatan’Angavo, district d’Ankazobe, région d’Analamanga.
Une bonne conduite d’élevage et des cultures de fourrages adaptées aux changements climatiques ont été présentées à cette occasion. On peut citer, entre autres, les cultures de « bracania murato » destinées à booster l’alimentation animale ainsi que des plantes améliorant la fertilité des sols, tels que le Cajanus, le Tephrosia, et le Sesbania qui peuvent également être utilisés comme engrais vert. Les éleveurs ont, en même temps, appris les techniques de conservation des fourrages sous forme de foin ou d’ensilage afin de nourrir le bétail tout au long de l’année.