• Cours de change
  • 4 399,93 AR
  • |
  • $3 987,83 AR
Copyright Image : © Mfb
Image
Economie

Perspectives économiques - Madagascar pourrait atteindre 4,6 % de croissance en 2025, selon le FMI

22/10/2024 11:26 © Moov

Le Fonds Monétaire International (FMI) anticipe une croissance économique modérée pour Madagascar avec un taux de 4,2 % en 2023 et une légère hausse à 4,6 % en 2025.

Ces chiffres ont été révélés vendredi dernier par Frédéric Lambert, chef d’une mission du FMI, à l’issue des discussions à Antananarivo dans le cadre de la consultation au titre de l’article IV pour l’année 2024. Selon lui, « l’économie malgache se stabilise, mais doit encore faire face à une inflation persistante ». En effet, selon les analyses du FMI, après une croissance de 4,2 % en 2023, l’activité économique est restée stable début 2024, marquée par une bonne récolte de riz et un rebond dans l’extraction du graphite. Toutefois, « la croissance devrait se maintenir à 4,2 % en 2024 », précise-t-il. Néanmoins, l’inflation représente un défi majeur pour le pays. En août 2024, le taux d’inflation a atteint 7,8 %, conséquence de l’augmentation des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. « Le mauvais état des infrastructures routières et la faible fiabilité de l’approvisionnement en électricité continuent de peser lourdement sur les coûts de transport et de production », a-t-il souligné. Il note que ces facteurs freinent la compétitivité de Madagascar sur le marché international, tout en augmentant les pressions inflationnistes.

Réformes

Les prévisions pour 2025 restent relativement optimistes avec une accélération de la croissance à 4,6 % et une baisse de l’inflation annuelle à 7,2 %, avant de se stabiliser autour de 6 % à moyen terme. Le FMI prévoit également que le déficit des transactions courantes se stabilisera en dessous de 5 % du produit intérieur brut (PIB). Toutefois, Frédéric Lambert a averti que les perspectives économiques à moyen terme sont menacées par des risques extérieurs, notamment les conflits régionaux, comme celui entre Gaza et Israël, ainsi que la guerre en Ukraine, qui pourraient perturber le commerce mondial et influer sur les prix des matières premières. Sur le plan national, il a mis en garde contre l’impact des pénuries d’eau et d’électricité, la dégradation des infrastructures et les problèmes de gouvernance qui pourraient accroître le mécontentement populaire. « Les chocs climatiques restent également une source d’incertitude pour la stabilité des prix et la sécurité alimentaire », a-t-il ajouté. Toutefois, il a souligné que la mise en œuvre des réformes de la politique générale de l’État (PGE) pourrait permettre à Madagascar de renforcer sa productivité et d’assurer une croissance durable.

Lire la suite

Articles Similaires