Lutte contre les faux diplômes : Madagascar lance la plateforme FOSIKA
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a lancé, le 1er décembre 2025, l’opération FOSIKA, avec une plateforme destinée au signalement des faux diplômes, des pratiques frauduleuses et des violences au sein des établissements universitaires. La présentation officielle s’est tenue à Tsimbazaza Fiadanana, en présence de responsables gouvernementaux, de parlementaires et d’acteurs du secteur universitaire.
Lutter contre la corruption dans l’enseignement supérieur
La cérémonie a été ouverte par le Conseiller spécial auprès de la Présidence, le Colonel Noelison Marcellin Zafitasondry, aux côtés du Colonel Thierry Rampanarivo et du ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr. Ndaohialy Manda-Vy Ravonimanantsoa. Selon la Présidence, l’opération FOSIKA s’inscrit dans la politique de redressement menée sous la direction du Colonel Michaël Randrianirina, visant à renforcer la transparence et à lutter contre la corruption dans l’enseignement supérieur. La plateforme FOSIKA, présentée par le Pr. Angelo Raherinirina de la Direction de l’Accréditation et de l’Assurance Qualité (DAAQ), est accessible en ligne et permet de transmettre des signalements, anonymes ou non, avec ou sans preuve. Elle vise à détecter les faux diplômes, les actes de corruption liés aux recrutements, l’ouverture illégale de filières ou les violences enregistrées dans les établissements. L’opération, prévue pour une durée de six mois, est pilotée par la DAAQ et le Coordonnateur de la Lutte contre la Corruption du ministère, en collaboration avec le BIANCO.
FOSIKA, contre la fraude académique
Le ministre de l’Enseignement supérieur a indiqué que la prolifération des faux diplômes affecte la crédibilité du système éducatif et compromet la qualité des formations. Il a affirmé que la situation nécessite une action urgente pour protéger la valeur des diplômes malgaches.
L’opération FOSIKA s’inscrit également dans la campagne internationale des “16 jours d’activisme”, appliquée ici à la lutte contre la fraude académique et les violences universitaires.
Les autorités annoncent un renforcement des contrôles dans les établissements publics et privés. Les signalements reçus via FOSIKA donneront lieu à des enquêtes pouvant mener à des sanctions immédiates. Celles-ci incluent la fermeture de filières, l’annulation de diplômes et des poursuites judiciaires. Le ministère assure qu’aucune tolérance ne sera accordée aux auteurs d’infractions. Le Conseiller spécial, le Colonel Noelison Marcellin Zafitasondry, a réaffirmé la détermination de l’État à assainir l’enseignement supérieur. Il a appelé les citoyens à signaler toute activité suspecte et a rappelé que la lutte contre la fraude est essentielle pour rétablir la confiance entre les institutions et la population.
