Makis Ladies : Un parcours courageux malgré l’écart physique
Au Kenya, les Makis Ladies ont terminé à la quatrième place du tournoi africain de rugby à 7. Si les joueuses malgaches ont signé de belles performances en début de compétition, la puissance physique des grandes nations du continent a de nouveau fait la différence.
Une belle entrée en matière
Le championnat d’Afrique féminin de rugby à 7 s’est achevé hier au Kenya, révélant une fois de plus l’intensité croissante de la discipline sur le continent. Pour Madagascar, la compétition avait plutôt bien commencé : les Makis Ladies ont enchaîné deux victoires convaincantes en phase de groupes, face à la Tunisie puis à l’Égypte, avant d’écarter la Zambie en quart de finale. Une série qui laissait espérer un podium, voire mieux. Mais la suite s’est avérée plus rude. En demi-finale, les Malgaches ont été stoppées net par l’Afrique du Sud. Le score — 29 à 0 — traduit l’écart physique qui sépare encore les deux nations. Les Springboks n’ont pas eu besoin de forcer : leur supériorité athlétique et leur maîtrise tactique ont suffi pour verrouiller la rencontre. Ce rapport de force a d’ailleurs été confirmé plus tard, lorsque les Sud-Africaines ont décroché le titre en dominant le Kenya en finale, 22 à 0.
Pour les Makis Ladies, cette défaite a été suivie d’un nouveau test difficile : la petite finale contre l’Ouganda. Comme l’année précédente, les Ougandaises ont pris le dessus, cette fois 38 à 12. Les tentatives malgaches n’ont pas manqué, mais l’impact physique des adversaires a marqué la différence à chaque contact, chaque duel.
Une quatrième place qui interroge
Terminer au pied du podium peut sembler frustrant, d’autant plus que l’Ouganda reste un adversaire que Madagascar peine à battre. Toutefois, cette quatrième place ne doit pas masquer les progrès réalisés en défense, en vitesse et en circulation du ballon. Ce qui manque encore, les joueuses en sont conscientes : une densité physique permettant de rivaliser avec les meilleures formations du continent.
Pendant que le Kenya et l’Afrique du Sud se préparent désormais à intégrer les circuits mondiaux, Madagascar doit capitaliser sur l’expérience kenyane pour renforcer son jeu. L’équipe a prouvé qu’elle pouvait bousculer plusieurs nations africaines. Reste maintenant à franchir ce cap physique qui l’empêche encore d’atteindre la dernière marche. Les Makis Ladies repartent donc avec des enseignements précieux et une ambition intacte : réduire l’écart et s’affirmer davantage sur la scène africaine.
