Fin du service zéro : Les internes suspendent leur mouvement, les activités hospitalières reprennent
Fin des services zéro des internes en médecine dans toutes les régions, à partir de ce lundi 17 novembre 2025. Et ce dans l’ensemble des CSB II, CHRR et CHU de Madagascar. Cela fait suite à la signature d’un protocole d’accord et de l’ouverture d’un comité de suivi.
Un accord signé, une trêve immédiate
Après plus d’un mois de perturbations liées au « service zéro » appliqué depuis le 7 octobre, les internes en médecine annoncent une trêve reconductible à partir du 17 novembre 2025. La décision a été rendue publique lors d’une déclaration commune réunissant les présidents des associations d’internes des six régions sanitaires, ce 15 novembre. Elle intervient à la suite de la signature d’un protocole d’accord entre le ministère de la Santé publique, les internes qualifiants, les internes en formation et les sortants de l’IFIRP, signée le 12 novembre à Antananarivo.
Selon les internes, cet accord ne constitue pas une conclusion mais une première étape. Le document prévoit notamment la création d’un comité de suivi chargé de poursuivre les discussions autour de leurs revendications, toujours en suspens.
Des revendications encore ouvertes
Les internes rappellent toutefois que plusieurs points clés restent à mettre en œuvre. Y compris le recrutement massif de médecins, la réhabilitation des infrastructures, la hausse des allocations de stage et des présalaires, ainsi que l’augmentation du budget de la santé de 5 % à 15 %. Certaines mesures nécessitent encore le vote du projet de loi de finances.
Par ailleurs, ce retour des internes constitue un soulagement auprès des hôpitaux. Durant le service zéro, les établissements ont fonctionné en sous-effectif extrême, limitant leurs services aux soins strictement urgents. La situation avait forcé la suspension de nombreuses interventions programmées depuis début octobre.
La reprise des stages devrait ainsi permettre un retour progressif des activités hospitalières, notamment en chirurgie, où de nombreux patients étaient en attente.
Cette trêve marque donc une pause, mais certainement pas la fin du débat. Internes et autorités s’accordent désormais sur une même priorité, celle d’un système de santé plus solide et mieux doté.
