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Sainte-Marie : l’équipe d’Archéologie de la piraterie préparent leur expédition 2026 et sollicitent des appuis

03/11/2025 15:40 © Moov.Mg

Après les importantes découvertes réalisées en 2025, l’équipe d’Archéologie de la piraterie prépare une nouvelle mission sur l’île Sainte-Marie pour mai 2026. L’objectif est d’approfondir la connaissance de l’un des repaires les plus emblématiques des flibustiers de l’océan Indien et préserver un patrimoine historique en péril.

L’île Sainte-Marie demeure l’un des symboles mondiaux de la piraterie. C’est là que, au XVIIIe siècle, des centaines de flibustiers venus d’Europe, d’Afrique et d’Asie ont vécu, commercé et parfois péri. En mai 2026, l’équipe d’Archéologie de la piraterie reprendra les fouilles entamées sur ce site chargé d’histoire, à la recherche de nouvelles traces des communautés pirates. Pour les chercheurs, cette mission s’inscrit autant dans une démarche scientifique que dans la volonté de préserver la mémoire d’un patrimoine menacé par le temps et la mer.

Des vestiges révélateurs du quotidien des pirates

Les fouilles menées en 2025 ont permis de mettre au jour des éléments inédits sur la vie des pirates de l’océan Indien. Les archéologues ont découvert des bâtiments construits au début du XVIIIe siècle, plus de 4 000 fragments d’objets et des ossements d’animaux domestiques : zébus, chèvres et volailles… témoignant de leur quotidien. Les chercheurs ont également retrouvé des céramiques malgaches, illustrant les échanges entre pirates et populations locales. Parmi les objets les plus marquants figurent une statuette de Saint-Jean en ivoire de style indo-portugais du XVIIe siècle, ainsi qu’un bol et un gobelet en porcelaine chinoise datant de la fin de la période Kangxi (1700–1720).

L’équipe s’intéresse également à une épave située à sept mètres de profondeur, probablement celle d’un navire pirate coulé vers 1720. Sous la vase, le bois du bateau a été miraculeusement conservé, laissant apparaître la base du mât, la carlingue et les membrures. Les fouilles sous-marines ont permis de remonter des porcelaines chinoises, des balles de pistolet, une statuette en ivoire et des bouteilles de rhum, autant de témoins d’une vie maritime intense et diversifiée.

Une autre image de la piraterie

Pour les membres de l’équipe d’Archéologie de la piraterie, ces découvertes contribuent à redéfinir l’image du pirate. « Ce n’était pas seulement un hors-la-loi solitaire, mais aussi un marin, un commerçant et un bâtisseur », expliquent-ils. Depuis 2019, cette équipe internationale, composée d’archéologues, d’historiens, de plongeurs et de bénévoles, s’attache à mieux comprendre les liens entre les pirates, les sociétés locales et les échanges culturels qui ont façonné la région. Au-delà des légendes, les chercheurs souhaitent rétablir la vérité historique sur ces communautés oubliées, qui ont contribué à une forme précoce de mondialisation dans l’océan Indien.

Afin de mener à bien la mission 2026, l’équipe doit réunir 20 000 euros. Tous les membres sont bénévoles, et les fonds collectés serviront exclusivement à financer les billets d’avion, la logistique sur place, le matériel de plongée et les outils d’analyse archéologique. « En soutenant cette expédition, chacun peut devenir acteur d’une aventure historique », souligne l’équipe, qui plaide pour une science « ouverte, vivante et partagée ».

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