Crise sociale à Madagascar - L’Église plaide pour le dialogue et la paix
Mgr Benjamin Ramaroson, archevêque d’Antsiranana, a remercié le Pape Léon XIV pour son message de soutien au peuple malgache.
Message de soutien
Le 1er octobre, le Saint-Père a lancé un appel à la paix pour Madagascar, alors que le pays traverse une crise sociale marquée par des manifestations et une répression meurtrière. Depuis le 25 septembre, des jeunes descendent dans les rues pour protester contre les coupures répétées d’électricité et réclamer de meilleures conditions de vie. Ces rassemblements pacifiques ont été sévèrement réprimés, provoquant plusieurs victimes, dont trois dans le diocèse d’Antsiranana.
Pour Mgr Ramaroson, ces événements reflètent l’ampleur du malaise social. Il rappelle que « les jeunes réclament simplement leurs droits fondamentaux » et que la violence ne fait qu’aggraver la situation.
Médiation et réconciliation
Face à ce climat tendu, l’archevêque insiste sur l’importance du dialogue. Selon lui, manifestations et répressions ne peuvent apporter de solutions durables. La seule voie possible est la concertation. Il salue l’annonce du président de la République de créer un espace de discussion et espère que cette initiative se concrétisera rapidement. L’Église catholique se dit prête à participer activement à la recherche de solutions. « Nous voulons être des médiateurs et favoriser la paix, car la violence ne construit pas l’avenir », souligne-t-il. Le Conseil œcuménique des Églises accompagne également cette démarche.
Dans le contexte de l’année jubilaire de l’espérance, Mgr Ramaroson rappelle que Madagascar doit choisir la stabilité et la réconciliation. « On ne peut pas préparer un avenir meilleur pour les jeunes dans la violence. C’est dans la paix que l’on peut rebâtir notre maison commune », affirme-t-il. Il souligne aussi que le pays possède de nombreuses richesses naturelles et humaines, encore peu exploitées pour le bien de tous. Pour lui, la solution repose sur une volonté politique claire et sur un effort collectif. « Si nous travaillons ensemble, nous pourrons offrir aux jeunes un avenir digne et porteur d’espérance », conclut-il.
