Réserve temporaire d’Anakao - 1,5 tonne de concombres de mer récoltée

Communautés mobilisées

Chaque pêcheur a ramené environ 4 kg, certains jusqu’à 13 kg. Le plus gros spécimen a pesé près de 8 kg. La récolte résulte d’une gestion stricte d’une zone marine de 46 hectares, supervisée par l’association LMMA VATOHARA SOA. Durant cette période, les concombres de mer ont grandi librement et produit abondamment. L’opération a dépassé Maromena. Les communes de Befasy, Besambay, Ambola, Karapona et Ampiambaza ont ouvert leurs réserves simultanément. Dans le District d’Ampanihy, les LMMA de Tariboly et Antsakoa ont appliqué la même stratégie, donnant à l’initiative une envergure régionale.
L’événement a rassemblé plusieurs acteurs : le deuxième adjoint au maire d’Anakao, le CirPEB Toliara II, la DREDD Atsimo Andrefana, des représentants du CSP, de Madagascar National Parks (MNP) et de l’IHSM Toliara. Le WWF a assuré le financement nécessaire.

Conservation efficace

Les résultats montrent la force du système de réserves temporaires. La fermeture permet la régénération des stocks, et l’ouverture garantit des prises plus importantes. Les pêcheurs renforcent leurs revenus tout en limitant la pression sur la ressource. L’expérience souligne l’importance de la coopération : les communautés contrôlent l’espace marin, les autorités assurent l’encadrement légal, les partenaires techniques suivent scientifiquement, et les ONG financent. Chaque acteur joue un rôle complémentaire.
Selon les autorités locales, la réserve d’Anakao illustre l’équilibre entre revenu immédiat et protection de la biodiversité. Les familles de pêcheurs bénéficient économiquement, et les écosystèmes marins gagnent du temps pour se régénérer. Plusieurs observateurs saluent cette réussite. « Le modèle prouve qu’une gestion collective des ressources marines fonctionne et que la conservation peut générer des bénéfices concrets pour les populations » a affirmé un responsable.