Handball U17 : Les Akio plombées par la préparation et la logistique
Cinq défaites en cinq matchs : les handballeuses malgaches U17 ont quitté la Coupe d’Afrique des Nations sur un bilan sévère. Mais derrière les résultats, ce sont surtout le manque de préparation et les difficultés de voyage qui expliquent l’échec.
Un tournoi mal engagé
La sélection cadette féminine de Madagascar a vécu un séjour compliqué à Oran, en Algérie, pour la 21ᵉ édition du Championnat d’Afrique des Nations combiné au Trophy continental U17. Dès leur arrivée, les jeunes Akio ont été freinées par un imprévu lourd de conséquences : un retard de voyage. Conséquence directe, deux forfaits d’entrée contre le Nigeria et la Tunisie, sanctionnés sur tapis vert (10-0). Cet épisode a cassé la dynamique du groupe et entamé la confiance des joueuses. Avec deux défaites sans jouer, les Malgaches se sont retrouvées en difficulté dès les premières journées, sans véritable chance de se lancer dans la compétition. La suite s’est avérée tout aussi compliquée. Battues ensuite par l’Angola (12-22) puis par le Kenya (23-34), elles ont tenté de sauver l’honneur contre le Bénin. Vendredi, elles ont livré leur meilleure prestation mais ont fini par céder en fin de match (23-25).
Problème de préparation
Au terme du tournoi, Madagascar termine à la onzième et dernière place. Mais ce classement reflète surtout les lacunes structurelles du handball féminin national. La délégation, dirigée par Izidane et Koko Jacqui, a souffert non seulement d’un calendrier perturbé, mais aussi d’une préparation insuffisante face aux standards africains. Certaines joueuses, comme Jeremiah, Harena ou Divya, ont montré des qualités et de la combativité. Toutefois, sans préparation adéquate, il est difficile de rivaliser avec des nations mieux organisées et plus expérimentées. Cette première participation aurait pu être une occasion de progresser ; elle a surtout révélé l’écart à combler. Pour espérer exister sur la scène continentale, le handball malgache devra tirer les leçons de cette campagne. Un encadrement renforcé, une préparation plus rigoureuse et une meilleure logistique seront indispensables pour éviter de revivre un tel scénario. L’échec d’Oran doit devenir un point de départ, non une fatalité.