Accès au Fonds vert pour le climat : Madagascar privilégie une approche participative
Madagascar poursuit son processus d’élaboration d’un mécanisme national destiné à faciliter l’accès au Fonds vert pour le climat (GCF). Une nouvelle étape a été franchie avec l’ouverture, le 2 septembre 2025 à Toamasina, des consultations interrégionales réunissant des acteurs issus de cinq régions.
Lutte contre le changement climatique
Les consultations de Toamasina, organisées dans le cadre du projet GCF Readiness, s’étalent sur deux jours et impliquent les régions Atsinanana, Analanjirofo, Alaotra Mangoro, Bongolava et Itasy. Les représentants des secteurs public, privé et de la société civile y participent de manière équilibrée, afin que tout le monde puisse contribuer à la lutte contre le changement climatique. En effet, Madagascar figure parmi les pays les plus vulnérables aux effets du dérèglement climatique. Sécheresses prolongées, cyclones intenses et inondations répétées affectent lourdement des secteurs clés tels que l’agriculture, la santé, la biodiversité et la gestion de l’eau. Les femmes subissent particulièrement ces impacts, en raison de leur rôle central dans la gestion des ressources naturelles et de la vie familiale.
Renforcement de la résilience
La rencontre de Toamasina s’inscrit dans une série de consultations régionales déjà entamées. Une première étape s’est tenue en juillet dans la région DIANA, avec la participation des régions Sava et Sofia. Une seconde a eu lieu dans la région Boeny, rassemblant les représentants des régions Analamanga et Betsiboka. Plus récemment, les régions du Sud : Androy, Anosy et Atsimo Andrefana, ont également pris part aux discussions. Ces consultations visent à finaliser le manuel d’opération de l’Autorité nationale désignée (AND), qui sera l’organe central de gestion et d’accès au GCF. Les échanges permettent de recueillir les perceptions des parties prenantes sur le contenu du mécanisme, d’actualiser les procédures, d’identifier les blocages ainsi que les entités susceptibles d’être accréditées auprès du Fonds vert.
À travers ce processus, Madagascar cherche à mobiliser davantage de financements internationaux, à cibler plus efficacement ses projets et à consolider sa gouvernance climatique. Le pays ambitionne ainsi de renforcer sa résilience et de garantir que les financements profitent directement aux communautés les plus exposées aux effets du changement climatique.