Conférence publique de la SADC : un panel sur les enjeux énergétiques et agricoles de l’Afrique australe

Le Grand Amphi EGS/DSP de l’Université d’Antananarivo a accueilli la conférence publique de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), placée sous le thème « L’intégration régionale : levier pour une accélération de la transition énergétique et de la transformation agricole ». Selon le Secrétaire exécutif de la SADC, Elias Mpedi Magosi, cette initiative, organisée en marge des sommets des Chefs d’État et de Gouvernement, vise à mieux faire connaître l’organisation, son histoire et ses réalisations, tout en encourageant une plus grande implication des citoyens de la région.

Des défis liés au changement climatique

Pour le président de l’Université d’Antananarivo, Rivoarison Randrianasolo, cette rencontre constitue un lieu de convergence des idées et des visions pour l’avenir. Il a insisté sur la nécessité pour les établissements universitaires de produire des connaissances fiables, de développer des innovations adaptées et de promouvoir la coopération scientifique entre les États membres, afin de soutenir des politiques publiques ambitieuses dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de l’environnement et du développement socio-économique.

Elias Mpedi Magosi a rappelé que l’agriculture, secteur clé pour les économies de la région, fait face à des défis majeurs liés au changement climatique. Il a souligné l’interdépendance entre transformation agricole et transition énergétique, considérées comme essentielles pour stimuler l’industrialisation, renforcer les chaînes de valeur, accroître le commerce régional et international, créer des emplois et réduire la pauvreté. Il a également mis en avant l’urgence d’investir dans des infrastructures résilientes au climat et des solutions énergétiques durables pour répondre à la crise énergétique et à l’insécurité alimentaire.

Renforcement de la coopération

Représentant le président Andry Rajoelina, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chaminah Loula, a insisté sur la nécessité de transformer l’intégration régionale en une réalité tangible. Elle a souligné que les universités doivent participer pleinement aux processus de décision et que les échanges entre chercheurs, étudiants et décideurs sont indispensables pour imaginer des solutions partagées aux défis communs.

Les discussions, organisées sous forme de panel, ont mis en avant des stratégies pour atteindre l’objectif de la SADC d’ici 2050 : une région industrialisée, pacifique, inclusive et prospère. Les intervenants ont souligné l’importance d’assurer un approvisionnement énergétique propre, fiable et accessible pour favoriser un développement durable et inclusif, tout en soutenant l’agro-industrialisation.

En clôturant la conférence, la ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, présidente du Conseil des ministres de la SADC, a réaffirmé que la recherche constitue un outil essentiel pour orienter les politiques publiques. Elle a appelé à utiliser les données et recommandations issues de cette rencontre pour inspirer des projets concrets et renforcer la coopération au sein de la communauté régionale.