CHAN 2025 : les Barea, en route vers la Tanzanie, malgré les remous en coulisses
Madagascar entame sa campagne pour le Championnat d’Afrique des nations dans un climat tendu. Vingt-neuf joueurs ont quitté le pays, mais des choix contestés autour de la sélection jettent une ombre sur ce départ.
Viser à nouveau le podium
L’aventure tanzanienne a débuté ce lundi pour les Barea A’. Vingt-neuf joueurs, accompagnés du staff technique et médical, se sont envolés dans l’après-midi à bord d’un vol Kenya Airways. Après une escale à Nairobi dans la nuit, la délégation est arrivée à Dar es Salaam dans les premières heures du matin. La phase finale du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), coorganisée cette année par le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda, se jouera du 2 au 30 août. L’équipe malgache espère rééditer l’exploit de la dernière édition, où elle avait décroché la troisième place. Le sélectionneur Romuald Rakotondrabe, dit Rôrô, a opté pour une préparation discrète. Il n’a révélé sa liste définitive que très tardivement, expliquant qu’il souhaitait préserver la concentration du groupe. Officiellement, seules 23 places sont financées par les organisateurs, les cinq autres étant à la charge de la fédération.
Polémique sur des joueurs
Malgré cette communication maîtrisée, une tension flotte autour de l’équipe. Avant le départ, certains visages présents à l’aéroport d’Ivato ont surpris les observateurs. Trois joueurs du club champion Elgeco Plus – Jesy, Manda et Tsila – ont été intégrés à la sélection finale, bien qu’ils n’aient pas figuré dans la présélection initiale. Selon des informations, l’équipe évoque des pressions venues d’instances supérieures, ce qui aurait failli pousser le coach à renoncer au voyage. Finalement, il a choisi de continuer sa mission, malgré les tensions. Madagascar aura cinq jours sur place pour affiner sa stratégie. Les Barea débuteront leur tournoi face à la Mauritanie, le 3 août à 20 h, au stade Benjamin Mkapa. Ils affronteront ensuite la Tanzanie, la Centrafrique, puis le Burkina Faso dans la phase de groupes. Le défi est de taille, mais l’objectif reste de faire honneur au maillot, malgré les vents contraires.