Corruption : Transparency International soutient les efforts de Madagascar
L’état actuel des efforts de Madagascar pour combattre la corruption a été au cœur des échanges mercredi dernier, lors de la visite de François Valérian, président de Transparency International, au Palais d’Anosikely, siège de la chambre haute du Parlement malgache.
Accompagné d’un représentant de Transparency International – Initiative Madagascar, il a été reçu par le sénateur TSIEBO Mahaleo Richard Victor, président du groupe parlementaire IRMAR. Cette rencontre a permis d’évoquer les initiatives en cours pour renforcer la transparence et améliorer la gouvernance dans le pays.
Une priorité gouvernementale
Selon le sénateur TSIEBO, la lutte contre les pratiques corruptives figure parmi les priorités du gouvernement. Plusieurs organismes œuvrent déjà dans ce domaine, comme le BIANCO, le PAC, l’ARAI, le SAMIFIN et le CSI. La stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) a récemment été actualisée pour la période 2025-2030. Cependant, des réserves ont été exprimées quant à certains lanceurs d’alerte. Beaucoup profiteraient de leur position pour extorquer de l’argent en menaçant des responsables. Face à cela, une nouvelle loi pour les protéger ne semble pas nécessaire, d’autant plus que des services publics existent déjà pour recevoir et traiter les plaintes en toute confidentialité. Le Sénat joue un rôle clé dans ce combat. Depuis 2024, une cellule dédiée analyse les doléances des agents travaillant au sein de cette institution. Par ailleurs, une surveillance des irrégularités au niveau local est assurée et les informations sont transmises aux autorités compétentes. En rappel, en 2019, alors qu’il occupait le poste de secrétaire d’État chargé de la Gendarmerie nationale, TSIEBO a initié des mesures fortes contre les abus, aboutissant à l’arrestation de centaines d’agents corrompus. La saisie d’or à l’aéroport ainsi que l’exil de certains ministres illustrent également la volonté du gouvernement d’agir concrètement.
