Festisôva 8 : Les jeunes gardiens du sôva brillent à Antananarivo
Samedi dernier, le kianja basket d’Andraisoro a vibré au rythme du « Festisôva » pour sa 8e édition, une fête qui célèbre le sôva, cet art traditionnel malgache mêlant chant et récit, transmis de génération en génération.
Tradition vivante
Cette année encore, plusieurs groupes tropy se sont affrontés dans un esprit de compétition et de respect des racines. C’est le groupe Akon’ny Fanantenana, venu de Tsiadana, qui a remporté le premier prix, suivi par Fitarikandro (Tsiadana) et le Sôvan’i Tanjombato. Ces jeunes artistes, souvent fils et filles de maîtres sôva, font revivre cet art ancestral avec passion. Leur performance a été bénie par des anciens emblématiques comme Gama, Razily, Myriam Sangam et Tratreva, qui leur ont transmis symboliquement le flambeau, en signe de continuité et de respect.
Célébration artistique engagée
Les compositions des groupes ont mis en avant des thématiques majeures, notamment la lutte contre la drogue et la violence, soulignant le rôle du sôva comme moyen de communication sociale et morale au sein de la communauté. Les juges, issus de l’association Tambohobe, ont salué la qualité des textes, des rythmes et des prestations, témoignant du succès de la transmission aux jeunes.
Parallèlement aux concours de sôva, le festival a proposé d’autres animations culturelles : des chants religieux, des compétitions de danse afro beat et même des parties de fanorona. Les conteurs radiophoniques de la Faribolana Sandratra ont apporté leur touche en animant des histoires en direct. La soirée s’est conclue avec la prestation du groupe Onja Tinondia, offrant un moment de clôture vibrant et festif.