Trafic d’espèces sauvages - Madagascar intensifie son action judiciaire
Madagascar intensifie sa lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages. Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) et l’ONG TRAFFIC ont présenté une étude inédite à ce sujet.
Menace croissante sur la biodiversité
Cette étude, financée par le Département d’État américain, analyse 108 procédures judiciaires menées entre 2021 et 2023. Ce qui consiste à soutenir les autorités judiciaires et les forces de l’ordre à mieux appliquer la loi. Elle vise aussi à renforcer la connaissance du phénomène de trafic, qui menace la biodiversité unique de Madagascar. Les résultats montrent que les tortues radiées et le bois de palissandre sont parmi les espèces les plus ciblées. D’autres plantes vivantes, comme les jabihy, pachypodiums et euphorbes, sont aussi exportées illégalement, souvent pour la décoration.
Mise en place d’une politique pénale harmonisée
Face à ces menaces, l’étude recommande plusieurs actions. D’abord, il faut renforcer le cadre juridique existant. Ensuite, une politique pénale harmonisée doit être mise en place à l’échelle nationale. Les autorités doivent également utiliser des techniques d’enquête spécialisées pour mieux identifier et démanteler les réseaux de trafic. De plus, la formation des juges, enquêteurs et agents chargés de faire respecter la loi doit être améliorée. Une meilleure coordination entre ces acteurs est aussi nécessaire pour renforcer l’efficacité des interventions. Ainsi, une justice plus forte permettra de mieux protéger les espèces en danger. Elle contribuera à combattre les trafics souvent organisés à l’échelle internationale.
Selon un expert « Ce rapport marque une étape importante dans la lutte pour la sauvegarde de la nature. Madagascar bénéficie aussi du soutien de partenaires internationaux engagés dans cette cause. Grâce à ces efforts conjoints, la Grande Île peut espérer préserver durablement sa richesse naturelle ».