Développement local : Madagascar parie sur la synergie public-privé
La deuxième journée de la retraite du système des Nations Unies à Madagascar, tenue à Ivato le 6 mai 2025, a été marquée par l’intervention de la ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison. Elle y a détaillé les mécanismes financiers adoptés par l’État malgache pour soutenir le développement durable et inclusif du pays.
Importance des partenariats public-privé
La ministre a mis en avant le rôle stratégique des partenariats public-privé (PPP) dans la mise en œuvre de projets d’envergure. Elle a cité les cas des projets Sahofika et Volobe dans le secteur de l’énergie, qui illustrent selon elle l’importance de la collaboration entre l’État et le secteur privé pour accélérer le développement. Ce type de partenariat permet de mobiliser des ressources supplémentaires et de partager les responsabilités dans la réalisation des infrastructures essentielles.
Parmi les stratégies financières présentées figure également le recours aux « Lemurs bonds » et aux « Green bonds ». Les « Lemurs bonds » visent à collecter des fonds pour financer des projets de préservation des lémuriens, espèces endémiques et menacées. Les « Green bonds », quant à eux, soutiennent les initiatives environnementales durables, contribuant à la lutte contre le changement climatique et à la préservation des écosystèmes locaux. Le gouvernement a également mis en place un fonds souverain, un outil financier destiné à attirer davantage d’investissements. Déjà utilisé par plusieurs pays, ce mécanisme permet de sécuriser et de valoriser les ressources nationales à long terme. Il représente, selon la ministre, un levier supplémentaire pour financer les politiques publiques et renforcer la résilience économique du pays.
Renforcement de la coopération multilatérale
Dans son intervention, la ministre a également appelé les agences des Nations Unies à maintenir leur engagement auprès de Madagascar. Elle a souligné l’importance du multilatéralisme, particulièrement dans un contexte mondial marqué par l’instabilité des alliances internationales. Elle a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts conjoints pour atteindre les objectifs de développement durable. La collaboration entre Madagascar et les Nations Unies couvre déjà plusieurs axes prioritaires. Parmi eux figurent l’amélioration de la gouvernance, le renforcement du capital humain et la gestion durable de l’environnement. Ces domaines sont considérés comme fondamentaux pour assurer un développement harmonieux et équitable sur le long terme.