Nouvelles taxes américaines - Madagascar prévoit une chute de la croissance économique
Le gouvernement malgache prévoit une révision à la baisse de la croissance économique en 2025, en raison des nouvelles taxes douanières imposées par les États-Unis.
Les emplois menacés
Ces taxes, appliquées à partir du 9 juillet 2025, seront d’abord de 10 % jusqu’au 8 juillet, puis passeront à 47 %. Si ces mesures sont effectivement mises en œuvre, elles risquent d’affecter gravement les exportations malgaches. En particulier, le secteur textile pourrait voir ses exportations chuter de 42 %, tandis que celles de la vanille pourraient diminuer de 12,1 %. La ministre de l’Économie, Rindra Rabarinirinarison, a confirmé que ces prévisions affecteront l’économie du pays.
En conséquence, le taux de croissance économique de Madagascar pourrait chuter à 4,5 %, contre 5 % initialement prévu pour cette année. Cette révision a été confirmée à la fois par le FMI et par le gouvernement malgache. Cependant, il est encore possible que la situation évolue favorablement. Des négociations en cours avec le gouvernement américain pourraient apporter des solutions. Les autorités malgaches espèrent que des discussions positives permettront de limiter l’impact de ces mesures sur l’économie.
Evolution des échanges commerciaux
Les relations commerciales entre Madagascar et les États-Unis ne sont pas récentes. La première coopération commerciale remonte à 1867 sous le règne de la reine Ranavalona II. Après 1896, ces relations ont été interrompues, pour reprendre seulement en 2000. Depuis cette date, les échanges entre les deux pays ont progressivement repris. Les conséquences sociales de cette révision sont également préoccupantes. Selon les estimations, le secteur textile pourrait perdre environ 60 000 emplois, et le secteur de la vanille jusqu’à 120 000 selon le gouverneur de la Banky Foiben’ny Madagasikara (BFM), Aivo Andrianarivelo. Ces pertes d’emplois auront des répercussions considérables sur la vie des travailleurs et sur l’ensemble de l’économie du pays. Face à cette situation difficile, le gouvernement malgache, en partenariat avec le secteur privé, travaille activement à trouver une solution selon Lantosoa Rakotomalala, ambassadrice de Madagascar aux États-Unis.
