JO Paris 2024 - Les enjeux d’une médaille olympique en Afrique
Les primes pour une médaille olympique varient considérablement à travers l'Afrique, influencées par le pays d'origine, la couleur de la médaille et les priorités politiques
Les médailles olympiques sont célébrées avec enthousiasme. Les athlètes qui reçoivent une attention médiatique spéciale sont souvent honorés sur tapis rouge et deviennent des exemples à suivre dans les discours officiels. En Afrique, comme ailleurs, les médaillés sont érigés en modèles, souvent mentionnés dans les discours des chefs d'État.
Cette reconnaissance au plus haut niveau s'accompagne généralement de récompenses financières. En Algérie, par exemple, la médaille d'or de la gymnaste Kaylia Nemour rapporte 3,5 millions de dinars, soit environ 15 700 000 FCFA. En Égypte, ce montant atteint 5 millions de livres, soit 60 000 000 FCFA, motivant notamment les équipes comme les Pharaons, demi-finalistes du tournoi de foot. Au Cameroun, la prime pour une médaille d'or est de 10 millions de FCFA, soit un peu plus de 15 000 euros. Les montants des primes sont souvent ajustés en fonction de la conjoncture économique de chaque pays.
La discrétion des autorités
Les primes olympiques sont souvent entourées de silence. Dans de nombreux pays africains, rien n'est officiellement prévu, et le sujet n'est pas abordé publiquement par les ministères des sports ou les Comités Nationaux Olympiques. De même, les athlètes eux-mêmes restent discrets sur ces questions, souvent par prudence. À l'inverse, dans certains pays, la presse a souvent fait pression pour que la prime de participation puisse être doublée. Ces primes peuvent être complétées par des récompenses pour l'atteinte d'objectifs intermédiaires, comme la progression à travers les différentes étapes de la compétition. En Afrique francophone, les récompenses pour les athlètes olympiques dépendent en grande partie de la volonté politique et des priorités nationales, telles que l'éducation et la santé. Les médaillés bénéficient parfois aussi de gratifications supplémentaires, souvent significatives, sous forme de dons en nature ou en espèces, ce qui leur permet de mieux assumer leur nouveau statut d'icône sportive.
