JEUX OLYMPIQUES PARIS 2024 : Madagascar sous la sellette du minima

Passer les critères de sélection

La situation de Madagascar concernant le seuil de qualification pour les Jeux Olympiques est un sujet crucial pour le pays, tant au niveau sportif qu’au niveau politique et social. Les minima olympiques sont les performances minimales requises pour qu'un athlète puisse se qualifier pour les Jeux Olympiques. Chaque sport a ses propres critères, établis par les fédérations sportives internationales en collaboration avec le Comité International Olympique (CIO). Si Madagascar devait se reposer uniquement sur ces critères, notre délégation serait encore plus réduite que celle des JO de 2024 à Paris. Prenons l'exemple de l'athlétisme aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, où le minima pour le 100 mètres masculin était de 10,05 secondes (Minima A). Cela signifie qu'un athlète devait courir cette distance en 10,05 secondes ou moins pour espérer se qualifier. Ce standard exigeant reflète le niveau élite requise pour participer aux Jeux. Le CIO peut accorder des invitations spéciales, ou "Wild cards", pour permettre à des athlètes de pays moins développés sportivement de participer, même s'ils n'ont pas atteint les minima requis. Pour cette année, ils ont invité d'autres participants, non seulement par souci d’équité, mais aussi pour renforcer l’inclusivité des Jeux.

Potentiel d'amélioration et efforts nécessaires

Malgré la splendeur de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024, il était facile de remarquer notre délégation à l'arrière-plan sur la Seine. Cela soulève la question de notre situation actuelle. Madagascar, comme beaucoup de pays en développement, fait face à des défis pour que ses athlètes atteignent ces standards en raison de plusieurs facteurs, dont le manque d’infrastructures, de financement et de soutien technique. Pour ses exploits continentaux, le pays a une histoire sportive honorable, notamment lors des anciens Jeux africains tels que les Jeux de Dakar et les Jeux de Tunis. Il se classe parmi les trois ou quatre premiers dans des disciplines majeures comme le football, le volley-ball ou le basket-ball. Aujourd’hui, nous sommes à la traîne. Madagascar manque souvent des installations modernes pour permettre aux athlètes de s’entraîner efficacement. Le financement des athlètes et des fédérations sportives est souvent insuffisant, ce qui limite la capacité des athlètes à participer à des compétitions internationales où ils pourraient atteindre les minima requis. Madagascar a le potentiel d'améliorer sa position sur la scène olympique, mais cela nécessitera des efforts concertés de la part de toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, les fédérations sportives et les partenaires internationaux. L’accent doit être mis sur l’amélioration des infrastructures, le soutien financier et technique, ainsi que sur le développement des talents locaux.