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Littérature : Nirina Ralantoaritsimba, une femme de lettre avec un « F »

24/04/2023 09:37 © Midi Madagasikara

La rencontre avec Nirina Ralantoaritsimba au Sambalia Antsahavola avant-hier, organisée par opération Bokiko, a apporté un peu plus de lumière au métier de la créativité narrative à travers l’écriture. Enrichissante et un brin romantiquement nostalgique.

Nirina Ralantoaritsimba est une rareté, elle est de celles qui ont eu le don ou la chance, d’aimer les lettres avec un grand « A ». Elle l’a démontré samedi en milieu d’après-midi au Sambalia Antsahavola. Elle a évoqué son parcours, devant une assistance composée, entre autres, de membres d’associations françaises et malgaches pour la promotion du livre. Pour elle, aimer la littérature, c’est aimer les lettres dans leur « calligraphie », leur « musique », … « L’écriture est magie pour moi. J’essaie d’expérimenter cet art », précise–t–elle. Bref, tout un univers qui fait que pour elle, il fallait transmettre à la nouvelle génération.

A part les représentantes des associations du livre, la jeunesse a aussi répondu présente à cette séance de partage avec Nirina Ralantoaritsimba. Qui est à la fois, la fondatrice de l’Ecole Fractale, une école d’un nouveau genre pour l’éveil artistique de chacun et chacune. Sa thèse soutenue à la Sorbonne a été « une étude des récits de voyage des Français en Californie, de la ruée vers l’or à 1913-1915 ». Entre-temps, elle réussit à devenir auteure, musicienne, chanteuse, poète, peintre… Là où les mots composent pour elle diverses couleurs, sonorités et d’autres expressions. Et d’ajouter, « J’ai eu besoin de partager ce monde intérieur qui débordait, qui avait besoin de résonner vers l’autre. Vers une lectrice, un lecteur possible. L’écriture, c’est cette expression de soi pour autrui et cette résonance possible entre deux êtres qui ne se rencontreront peut-être jamais en vrai, mais qui échangent quelque chose de très profond. Par l’intermédiaire des mots sur le papier. Cette relation relève finalement de la magie »…

De père natif du pays et d’une mère née en France, son programme à Madagascar l’orientera vers des mini-ateliers à Antsirabe, Ambositra et Fianarantsoa. La première séance se déroulera à Antananarivo à la Bibliothèque Nationale à Anosy mercredi à 10 h. Samedi après-midi chez Sambalia, elle a surtout parlé de l’écriture comme libération, d’un travail sur soi avant d’être sur les autres. Qu’écrire est une expérience personnalisante et personnalisée. Sans égoïsme certes. « Pour moi, l’écriture, c’est devenu la survie. C’est une Nécessité avec un N majuscule. Quand j’étais jeune, j’écrivais pour moi, dans mes cahiers personnels et je voulais que cela reste mon jardin secret. J’étais en train de me découvrir et cela me permettait de verbaliser le monde immense que j’explorais à l’intérieur. Puis avec le temps, cette nécessité de mettre en mots pour moi est devenue une nécessité de mettre en mots pour autrui », conclue-t-elle. Depuis quelque temps, un mouvement orienté vers le livre commence à renaître ces derniers temps à Madagascar.

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