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Sport

Décès - Zakabe a rendu l'âme

10/09/2021 04:06 © Moov

Le football local perd l'un de ses plus illustres personnages. Pierre Marcel Ratsi­man­dresy Ratsarazaka de son nom complet, Zakabe pour les footeux, a rendu l'âme.


Un des entraîneurs les plus réputés de sa génération s'en est allé. Une génération qui a composé la première promotion de coaches détenteurs de la licence A de la Confédération Africaine de Football. Le plus haut degré de diplôme sur le continent.

Zakabe a écrit ses lettres de noblesse avec le Stade Olympique de l'Emyrne. C'était au début des années 2000. Il avait alors sous sa houlette un effectif bien fourni. Le groupe comprenait plusieurs éléments des Scorpions de Madagascar, comme Mamisoa ou Éric Faneva. Il y a laissé de nombreux bons souvenirs.

Le meilleur est certainement la victoire du SOE sur le terrain du Petro Atletico de Luanda en seizièmes de finale de la Ligue des Cham­pions de la CAF 2002.
Et des moins bons aussi. Il était à l'origine du fameux 149-0, également en 2002. Un match entré depuis dans le livre Guinness des records. Ce résultat faisait office de contestation du SOE envers des décisions arbitrales controversées. Les pensionnaires du Stade ont ainsi marqué contre leur camp à 149 reprises, sur consigne de leur entraîneur.

Le technicien a dirigé une multitude de clubs durant sa carrière. Une carrière inspirée de son modèle européen, le tacticien espagnol Vicente del Bosque. Au mois d'août dernier, Zakabe était à Toamasina avec une équipe du Sud du pays.

«C'est là-bas qu'il a contrac­té la Covid-19 », d'après ses proches. Admis dans une clinique d’Anosibe depuis plusieurs jours pour « forme grave » selon ces derniers, il est décédé hier matin.

On se souviendra de Zakabe pour trois choses. D’abord sa carrure. Il ne passait jamais inaperçu avec ses presque 120 kg. D'où ce sobriquet Zakabe. Ensuite, sa joie de vivre. « C'était une personne souriante, qui savait profiter de la vie », témoigne un de ses anciens protégés. Enfin, son investissement personnel dans le football : « Il était très proche de ses joueurs. Il vivait avec nous, riait avec nous et pleurait avec nous. Souvent, il sortait de l'argent de sa propre poche pour aider ses hommes, sans attendre le président du club ».

 

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