Lutte acridienne - Le programme de traitement poursuit sa progression à Madagascar

Une prolifération inquiétante

Cette situation favorise la prolifération des criquets. En effet, les bandes larvaires migratoires (Locusta migratoria) et nomades (Nomadacris septemfasciata) se développent rapidement. De plus, la densité des criquets varie entre 2 et 80 individus par mètre carré. Dans le bassin de Sakanavaka, cette densité atteint même 200 individus/m². Par conséquent, le risque de grégarisation augmente. Cette grégarisation pourrait entraîner la formation de nuées de criquets, dévastatrices pour les cultures. Pour éviter cela, des traitements aériens et terrestres ont déjà été déployés. Au 28 février 2025, 118 200 hectares ont été traités par voie aérienne, ce qui représente 2 200 litres de Chlorpyrifos 240 ULV. En outre, 5 124 hectares ont été traités au sol avec 190 litres du même produit.

Un programme renforcé

Afin de lutter efficacement, le programme de prospection et de traitement se poursuit. En conséquence, les opérations de traitement par voie terrestre et aérienne continueront dans les prochaines semaines. Par ailleurs, une surveillance environnementale est mise en place pour minimiser les risques pour la santé humaine et protéger l’écosystème. Face à cette menace persistante, les autorités restent vigilantes. Elles disposent de stocks suffisants de pesticides, notamment 18 420 litres de Téflubenzuron (inhibiteur de croissance) et 16 516 litres de Chlorpyrifos 240 ULV. En résumé, bien que les efforts pour contrôler l'invasion acridienne soient intensifiés, la situation demeure critique et nécessite une mobilisation continue pour garantir la sécurité des cultures et préserver l'environnement.