Biodiversité et alimentation : Madagascar explore de nouvelles solutions avec la FAO
Le ministre de l’Environnement et du Développement Durable de Madagascar, Max Andonirina Fontaine, a rencontré Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), hier 27 février 2025, à Rome. En marge de la session de reprise de la COP16.2 sur la biodiversité, les deux responsables ont réaffirmé l’importance de la biodiversité dans la transformation des systèmes agroalimentaires.
Biodiversité et systèmes agroalimentaires
La biodiversité joue un rôle essentiel dans l’évolution des systèmes agroalimentaires et la sécurité alimentaire mondiale. Lors de cette rencontre, le Directeur général de la FAO a souligné l’importance d’une action concertée aux niveaux national et international pour préserver la biodiversité et garantir une agriculture durable. Il a également insisté sur la nécessité d’une collaboration renforcée entre les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement afin d’accélérer la transition vers des pratiques agricoles résilientes et durables.
Le ministre malgache a rappelé que Madagascar s’investit activement dans la gestion et la restauration des terres, notamment à travers un projet récemment lancé en partenariat avec la FAO. Ces efforts visent à lutter contre la dégradation des sols et à améliorer la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques. De plus, le pays mène des initiatives de reboisement en collaboration avec les pays d’Afrique australe et orientale, contribuant ainsi à la préservation de la biodiversité.
Collaboration plus étroite
Dans le cadre de la diversification des sources de production alimentaire, Madagascar met un accent particulier sur le développement du secteur de l’aquaculture. Le ministre a exprimé le souhait de voir la FAO s’impliquer davantage dans des projets financés par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le Fonds vert pour le climat (FVC). L’objectif est de promouvoir des solutions durables qui respectent la biodiversité tout en assurant la sécurité alimentaire du pays. Le Directeur général de la FAO, quant à lui, a plaidé pour la création d’une « banque verte », une initiative permettant aux petits exploitants agricoles de produire des jeunes plants et de contribuer à la reforestation. Cette approche vise à encourager un développement économique durable et à favoriser l’émergence de « villes vertes », inspirées du modèle d’Addis-Abeba en Éthiopie.
Les discussions ont abouti à un engagement mutuel en faveur d’une collaboration plus étroite avec le ministère de l’Agriculture afin d’accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires malgaches.