Vatovanda : un laboratoire de reboisement communautaire dans le sud-ouest de Madagascar

Ces habitants ont fait du reboisement une priorité pour répondre à leurs besoins en bois de chauffe et de construction. Les reboiseurs témoignent que ces initiatives changent le quotidien du village.

Une gestion durable des ressources forestières

Le reboisement à Vatovanda suit une règle stricte : pour chaque arbre coupé, dix jeunes plants doivent être replantés. Un code qui devrait être appliqué partout dans la Grande Île. Cette approche garantit la pérennité des ressources en bois tout en assurant l’autosuffisance des habitants. Les plants utilisés proviennent de sauvageons collectés sur place ou de pépinières locales qui diversifient les espèces plantées, incluant des arbres fruitiers comme la Geville, le Corossol et le Citron. Cet engagement collectif permet de restaurer les forêts pour un avenir durable.

Une source de revenus et un défi constant

Le reboisement ne se limite pas à la préservation de l’environnement. En novembre 2024, un reboiseur a testé la production de charbon avec des Acacias, générant 55 sacs qui lui ont permis de financer la mécanisation de son champ et l’achat de semences. Ce modèle montre comment la gestion forestière peut être économiquement viable. Cependant, un défi majeur demeure : la rareté de l’eau, essentielle à la croissance des jeunes plants. Les pertes sont nombreuses, et sans solution durable, les reboiseurs restent tributaires des aléas climatiques.
L’expérience de Vatovanda illustre l’importance du reboisement communautaire face aux défis environnementaux et économiques. Si des solutions pérennes pour l’approvisionnement en eau sont trouvées, cette initiative pourrait devenir un véritable modèle de gestion durable des forêts à Madagascar.